Les GAFA, complémentaires mais pas remplaçants des industries de santé, croit Merck

Publié le 11/07/2018 à 06:52

Les GAFA, complémentaires mais pas remplaçants des industries de santé, croit Merck

Publié le 11/07/2018 à 06:52

Par AFP

Les géants du numérique tels que Google, Amazon, Facebook ou Apple (GAFA) ne se substitueront pas aux entreprises biopharmaceutiques, même si leurs activités respectives vont de plus en plus «converger», a estimé mercredi le PDG de Merck & Co.

«Dans les dix prochaines années, le modèle d'activité du secteur pharmaceutique va profondément changer» grâce à l'analyse de données massives (big data) en santé, qui permettra de réduire les coûts de recherche-développement de nouvelles molécules et d'améliorer le suivi des patients, a déclaré Kenneth Frazier lors d'une rencontre organisée à Paris par la French-American Foundation.

«Mais il faut faire attention à ne pas surestimer la valeur» des acteurs du numérique quant à leur potentiel dans le domaine de la santé, a-t-il prévenu.

M. Frazier a notamment évoqué le cas de la start-up Theranos, ancienne valeur montante de la Silicon Valley dont les anciens dirigeants risquent aujourd'hui 20 ans de prison pour avoir promis des diagnostics révolutionnaires à partir de quelques gouttes de sang, ce qui s'était révélé être une vaste escroquerie.

«Aucune amélioration d'un procédé (grâce au numérique, NDLR) ne résoudra jamais un problème d'ordre biologique. Même nous (l'industrie pharmaceutique, NDLR), spécialistes de la biologie, nous ne comprenons que très peu de choses du corps humain (...). Il faut rester humble» dans ce domaine, a insisté M. Frazier.

Par ailleurs, «les règles de confidentialité en santé sont extrêmement importantes, et elles font partie de l'ADN» mondes médical et pharmaceutique, mais cette culture n'est pas celle des acteurs du numérique à ce jour, a-t-il encore pointé.

Merck & Co, qui s'appelle MSD hors des États-Unis, a annoncé mardi qu'il allait porter à 80 millions d'euros ses investissements en France cette année, soit le double d'une année ordinaire, pour financer des essais cliniques dans le pays et accélérer la transformation numérique de ses activités.

Cette annonce était intervenue en marge du Conseil stratégique des industries de santé (Csis) à Matignon, où le Premier ministre Edouard Philippe a présenté une quinzaine de mesures pour doper l'attractivité de la France pour le secteur.

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