Les entreprises sous-estiment les impacts d'une pandémie de grippe

Publié le 15/12/2008 à 00:00

Les entreprises sous-estiment les impacts d'une pandémie de grippe

Publié le 15/12/2008 à 00:00

Par Denis Lalonde
«On se rend compte que les entreprises qui pourraient encourager leurs employés à se faire donner des vaccins contre la grippe ne semblent pas très alerte sur cette question», raconte la présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Françoise Bertrand, en entrevue.

Cette dernière soutient qu’une éventuelle pandémie de grippe serait très dommageable pour la productivité, même pour le fonctionnement des entreprises. Mme Bertrand cite notamment une étude du professeur Guy Holburn, de la Richard Ivey School of Business de l’University of Western Ontario, a estimé en 2007 que l’absentéisme chez les travailleurs des services essentiels pendant une pandémie de grippe pourrait coûter 9 milliards de dollars à l’économie canadienne.

D’après les résultats du sondage pancanadien, à peu près 40% des entreprises ne disposant pas de plan prévoient cependant en élaborer un. Toutefois, 33% des entreprises ne se soucient même pas de planification pré-pandémique.

«Le sondage porte sur les grandes entreprises, mais les PME sont aussi très vulnérables en cas de pandémie de grippe. Les activités d’une entreprise peuvent être paralysées durant quelques jours lorsqu’une équipe de 15 à 25 employés est décimée par ce virus», ajoute Mme Bertrand. Selon elle, il ne faut pas qu’adopter des mesures défensives en cas de pandémie mais également miser sur la prévention.

Selon la Fédération des chambres de commerce du Québec, un plan efficace de prévention englobe 15 éléments, incluant la restriction des échanges directs entre les employés, le repérage des employés essentiels et des fonctions cruciales, la constitution d’un stock supplémentaire de fournitures critiques, la création d’une réserve de médicaments antiviraux divers à l'intention des employés ainsi que la prise en compte de la fermeture d’écoles et de garderies.

Selon le sondage, les entreprises canadiennes qui ont essayé d’estimer les absences au sein de leur personnel ont conclu à un taux d’absentéisme moyen de 36% pendant une pandémie. Or, 54% des répondants à un sondage mené en 2007 auprès de travailleurs des services essentiels ont indiqué qu’ils hésiteraient à se présenter au travail si plusieurs cas de grippe pandémique étaient diagnostiqués dans leur ville ou leur village, ce qui donne à penser que les entreprises canadiennes ont sous-estimé les répercussions qu’une pandémie de grippe pourrait avoir sur leurs activités en tenant compte uniquement de l’absentéisme.

Le sondage téléphonique a été réalisé entre le 20 août et le 26 septembre. La taille de l’échantillon à l’échelle nationale est de 418 répondants; la marge d'erreur est de 4,8%.

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