Inciter les jeunes à étudier en génie


Édition du 15 Mars 2014

Inciter les jeunes à étudier en génie


Édition du 15 Mars 2014

Lutte au décrochage

L'École Polytechnique de Montréal a pris les grands moyens pour réduire le taux de décrochage de ses étudiants.

«En 2005, on perdait environ 30 % des étudiants de première année. Aujourd'hui, la proportion a baissé à 10 %», dit Yves Boudreault, directeur des études de premier cycle au département de génie informatique et génie logiciel.

La stratégie repose sur une pédagogie «plus active» ainsi que sur la «contextualisation» de l'enseignement. «Les étudiants savent rapidement pourquoi on insiste sur telle ou telle notion théorique», dit M. Boudreault.

L'École Polytechnique veut amener très rapidement les étudiants à réfléchir à leurs choix de carrière. «C'est pourquoi, dès la première année, ils sont plongés dans la conception d'un projet intégrateur qui fait appel aux connaissances acquises», précise M. Boudreault.

L'établissement entend également accroître le recrutement d'étudiants étrangers. «Mais tout en donnant nos couleurs. Car il faut bien préciser, dès le départ, que notre enseignement se fait en français», souligne le directeur des études.

Parallèlement, l'École Polytechnique veut continuer à augmenter l'offre de cours à l'international, afin d'inciter ses étudiants à découvrir le monde. Par exemple, l'établissement propose, en génie électrique, le cours sur les systèmes énergétiques donné à l'École supérieure d'électricité, plus communément appelée Supélec, à Gif-sur-Yvette en France. Et en génie mécanique, le cours de génie automobile enseigné à l'École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile de Paris.

«Nous voulons aussi ajouter de nouvelles spécialités de dernière année pouvant être suivies à l'étranger. Par exemple, en génie civil, le programme ingénierie des transports urbains de l'École des travaux publics de l'État, située à Vaulx-en-Velin en France», dit M. Boudreault.

Explosion des inscriptions

En six ans, l'effectif de l'École de technologie supérieure (ÉTS) a explosé, passant de quelque 4 000 à 7 800 étudiants. «C'est d'autant plus important que, de 2003 à 2008, la croissance a été nulle», précise Jean-Luc Fihey, directeur des études et de la recherche.

Cette croissance a reposé sur le grand intérêt que les étudiants du niveau collégial portent à la carrière d'ingénieur. «Nous n'avons pas de quotas d'admission. En tant que constituante de l'Université du Québec, l'École de technologie supérieure a pour mission de favoriser l'accessibilité aux études universitaires», dit M. Fihey.

Dans ce contexte, l'établissement «n'a pas beaucoup insisté historiquement sur le recrutement d'étudiants internationaux, ce qui fait qu'ils sont peu nombreux au premier cycle».

Si un jour, la courbe d'inscriptions chutait, l'ÉTS serait prête à faire davantage d'efforts de ce côté. «Nous savons, par exemple, qu'il y aurait une forte demande de la part d'étudiants de France», dit M. Fihey.

Journées portes ouvertes

L'Université du Québec à Rimouski (UQAR) veut augmenter le taux de réussite des étudiants de première année.

Dans cet esprit, l'établissement a prévu des mesures d'accompagnement des étudiants qui éprouvent des difficultés en rédaction, en mathématiques et en informatique.

«Ces mesures ne s'appliquent évidemment pas à tout le monde. Par exemple, certains étudiants doivent rehausser leur maîtrise du français écrit et d'autres, leur compréhension de certains volets des mathématiques. Et cela exige des suivis personnalisés», dit Jean-François Méthot, directeur du module de génie.

En outre, l'UQAR a mis en place des mesures d'accompagnement en informatique afin d'aider les étudiants étrangers à mettre leurs connaissances à niveau. Cette clientèle constitue environ 40 % de l'effectif du module de génie de l'université rimouskoise.

Par ailleurs, «d'année en année, nous varions les contenus de nos journées portes ouvertes afin d'attirer un peu plus d'étudiants», précise Jean-François Méthot.

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