60 secondes avec: Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec


Édition du 15 Mars 2014

60 secondes avec: Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec


Édition du 15 Mars 2014

Par Pierre Théroux

«Il faut démystifier la recherche auprès des PME» - Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec

Vous êtes en poste depuis plus de deux ans. Quel constat faites-vous de la recherche et de l'innovation au Québec ?

Le Québec compte sur un réseau universitaire et collégial qui a d'excellentes capacités de recherche, et sur des chercheurs de haut niveau. On mise aussi sur des industries, comme l'aérospatiale ou les sciences de la vie, et de grandes entreprises, telles Bombardier, CAE et Cascades, qui investissent de façon importante en recherche et développement. Mais il reste beaucoup à faire. Le Québec doit arriver à mieux utiliser ces acquis, ces ressources, pour en retirer de plus grands bénéfices socioéconomiques. Si on veut que le Québec se développe sur le plan de la recherche et de l'innovation au bénéfice de la population et qu'il rayonne dans le monde, le partenariat est essentiel. Et mon rôle est, entre autres, de faire en sorte que les chercheurs et les étudiants chercheurs de divers horizons disciplinaires collaborent davantage entre eux, mais aussi avec les entreprises.

Le Québec est en perte de vitesse, alors que sa part du PIB consacrée à la R-D a diminué ces dernières années, passant de 2,79 % en 2002 à 2,39 % en 2010. Comment renverser la tendance et atteindre la cible de 3 % ?

Cette baisse s'explique en bonne partie par la diminution des investissements effectués par l'entreprise privée. Actuellement, la part de l'entreprise privée dans l'ensemble de la R-D, tant au Canada qu'au Québec, est d'environ 50 %. Ce qui est beaucoup moins que dans des pays comme Israël, la Finlande ou la Corée du Sud. L'objectif est que l'État assume un tiers du financement de la R-D et que l'entreprise privée en assume les deux tiers. Pour atteindre la cible de 3 %, le Québec a donc grandement besoin de l'entreprise privée, et surtout de la PME. Il faut démystifier la recherche auprès des PME qui n'ont pas de tradition en matière de R-D ou qui imaginent les chercheurs dans leurs tours d'ivoire, tout en pensant qu'elles ne verront pas les résultats concrets de la recherche avant plusieurs années. Il faut de toute évidence encore mieux leur démontrer les bénéfices des collaborations avec les universités, les collèges ainsi que les centres et les consortiums de recherche.

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