Des débouchés pour les déchets de construction


Édition du 03 Mai 2014

Des débouchés pour les déchets de construction


Édition du 03 Mai 2014

Second Cycle n'est pas la seule à offrir ce type de service. La Bourse des résidus industriels du Québec (BRIQ) possède également une plateforme d'échange. En février dernier, elle a décidé d'en donner l'accès aux membres du Regroupement des récupérateurs et des recycleurs de matériaux de construction et de démolition du Québec (3R MCDQ). Le Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI), qui gère la BRIQ depuis 2005, favorisera la recherche de débouchés pour les matières du secteur de la construction, la rénovation et la démolition (CRD), dont les résidus représentent le tiers des déchets générés au Québec, selon le pdg de Recyc-Québec, Benoît de Villiers.

Le rôle du CTTEI est de faire de la R-D pour trouver un débouché aux matières résiduelles les plus complexes à gérer. Son objectif est aussi le transfert des solutions technologiques dans l'entreprise pour qu'elle puisse continuer à traiter ces matières de façon autonome.

Sur la plateforme s'échangent des matières de toute sorte et de secteurs très divers. Le CTTEI apporte une aide technique. «Quand une entreprise vient à nous, on essaie de voir avec elle de quelle matière résiduelle elle dispose et en quelle quantité. Puis, on essaie de trouver la meilleure solution : est-ce la réduction à la source, les fournisseurs peuvent-ils reprendre ces matières, peut-on les donner à des recycleurs, etc. ? C'est lorsque toutes ces possibilités sont épuisées qu'on tente de trouver une solution en R-D, notre mission principale», souligne Claude Maheux-Picard, directrice technique du CTTEI. Selon elle, «au moins 10 % des entreprises auront besoin d'une solution issue de la R-D».

Comme Hydro Québec, qui ne savait que faire de la porcelaine retirée de ses poteaux électriques. «Quand Hydro Québec s'est retrouvée avec une grosse quantité de porcelaine, il a fallu trouver un débouché. Nous avons travaillé en laboratoire pour découvrir la meilleure façon de traiter la porcelaine : fallait-il la concasser, la broyer ? À quoi pourrait-elle servir une fois traitée ? Le traitement n'allait-il pas causer de la pollution ?» se souvient Claude Maheux-Picard. Finalement, la porcelaine concassée se retrouve... sur les trottoirs devant la Maison du développement durable, à Montréal, pour filtrer les eaux de pluie !

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