"Nous sommes encore en pleine crise, disons-le. Mais nous examinerons le monde après la crise, parce que celle-ci transformera les choses, et le monde en sera certainement changé", prédit M. Schwab, le fondateur du forum, institué il y a 39 ans.
La crise financière déclenchée en partie par les difficultés du secteur des prêts hypothécaires américains pose un défi pour un forum qui a toujours préconisé des approches axées sur les lois du marché, combinées à une saine gouvernance, pour résoudre les problèmes mondiaux allant des changements climatiques au terrorisme.
Certains participants sont eux-mêmes enfoncés dans la crise, comme Citigroup Inc., qui a perdu des milliards de dollars, et qui sera quand même représenté par quatre cadres à Davos.
Le premier ministre chinois Wen Jiabao, son homologue russe Vladimir Poutine, des chefs d'Etat et de gouvernements européens, japonais et mexicains sont également attendus. On ignore qui représentera l'administration américaine, puisque la rencontre survient peu de temps après l'intronisation de Barack Obama, et alors que d'importantes nominations sont en cours au Sénat.
Les dirigeants des plus grandes banques centrales du monde seront présents, sauf celui de la réserve fédérale américaine, Ben Bernanke. La nomination de Tim Geithner, la personne choisie par le président Obama comme secrétaire du Trésor, n'étant toujours pas confirmée par le Sénat, M. Geithner ne sera probablement pas là non plus.
La protection des leaders mettra à contribution des centaines de policiers et jusqu'à 5000 soldats. La facture des mesures de sécurité pourrait atteindre 7 millions $.
Les groupes anticapitalistes et altermondialistes qui s'opposent au forum pourraient manifester pour dénoncer la réunion de "l'élite" à Davos, en pleine crise des "subprimes", alors que "de nombreux pays sont en récession et que les simples citoyens paient les factures du capitalisme", selon une coalition.