60 secondes avec: Carl Viel, président de Québec International


Édition du 02 Août 2014

60 secondes avec: Carl Viel, président de Québec International


Édition du 02 Août 2014

«D'autres organisations devront jouer le rôle du CQVB»- Carl Viel, président de Québec International

Carl Viel: Pdg, Québec International
Diplômé en économie, Carl Viel a suivi des formations en entrepreneuriat au Massachusetts Institute of Technology. Il préside Québec International depuis 2008. Auparavant, il a notamment été directeur général de Montréal InVivo.

Quel sera l'impact de la fermeture du Centre québécois de valorisation des biotechnologies, annoncée début juillet, sur les entreprises ?

Le premier élément à prendre en considération, c'est l'incertitude que cela crée. Une incertitude pour les entreprises, qui ne savent pas qui reprendra le rôle, le mandat du CQVB. C'est une organisation de transfert technologique qui a de l'expertise dans le domaine pour aider les entreprises à commercialiser leur idée et qui avait des outils financiers permettant de les aider. Qui jouera ce rôle ? Où va-t-on retrouver cette expertise ? Et qui aura les outils financiers pour réaliser cette mission ? Est-ce que le ministère de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations administrera les programmes ? Pour le moment, on n'en a aucune idée et on espère que les fonds continueront d'être distribués aux entreprises.

Doit-on comprendre de cette décision qu'il y avait trop de structures et que le gouvernement cherche à en éliminer ?

Je crois qu'aucune autre organisation ne jouait ce rôle. Le CQVB avait une expertise dans la bio-économie.

Que souhaitez-vous qu'il se passe maintenant ?

Les besoins sont là et vont demeurer, tant en matière de financement des entreprises que sur le plan de l'expertise. Il faudra que des organisations soient là. Devrons-nous prendre un rôle plus grand chez QI ? Je l'ignore. Nous allons tenir compte des besoins, mais nous n'avons pas d'instrument financier pour aider. On a des experts dans certains secteurs, mais pas d'argent pour soutenir un projet ou une entreprise. Le secteur des sciences de la vie nécessite des cycles d'investissement très longs, ce qui rend le financement très difficile. Une molécule, ça prend de 10 à 12 ans avant qu'on puisse en faire un produit à mettre en marché. Donc peu de gens prennent ces risques, et il faut un appui du secteur public. Est-ce que le fonds Teralys reprendra le rôle du CQVB ? Ou bien AmorChem [Fonds de 41,25 M$ lancé en 2011 par Québec, le Fonds de solidarité FTQ et Merck] ? On l'ignore.

Sentez-vous de l'inquiétude dans le milieu des affaires à Québec depuis la fermeture du CQVB, les compressions à l'Institut national d'optique et la baisse des crédits d'impôt ?

C'est davantage nous qui appelons les entreprises pour mesurer les impacts. Les entreprises nous appellent peu pour nous faire part d'une inquiétude. En ce qui concerne les crédits, l'impact est très complexe à mesurer. Les analyses montrent parfois que ce qui est perdu à Québec se regagne à Ottawa, ou alors que la baisse des taux d'imposition pour certaines compense.

Les deux principaux regroupements du secteur, BioQuébec et Montréal InVivo, ont décliné notre demande d'entrevue sur le sujet.

375 - Nombre de projets de transferts effectués par le CQVB depuis 1985.
Source : CQVB

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