Xstrata a réagi lundi, indiquant qu'il allait "étudier attentivement la proposition reçue". Xstrata donnera sa réponse au plus tard le 24 septembre à 06H00 GMT.
La fusion entre les deux géants suisses des matières premières semblait fortement compromise, de l'aveu des analystes, face au blocage sur le relèvement du prix de l'opération réclamé par certains actionnaires.
Le fonds souverain du Qatar, Qatar Holding, qui détient plus de 12% dans Xstrata, réclamait ainsi depuis juin un relèvement de plus de 16% du ratio d'échange de l'opération, à 3,25 actions.
Les analystes se sont montrés mitigés sur le résultat de cette fusion, destinée à donner naissance à un mastodonte des matières premières pesant environ 69,8 milliards d'euros en Bourse, au cours actuel des deux titres.
"Nous nous attendons à ce que cette fusion/rachat soit recommandée par le conseil d'administration de Xstrata et approuvée par les actionnaires" qui devront se réunir à nouveau en assemblée générale, ont souligné les spécialistes de Jefferies.
Les analystes de la Société Générale se sont montrés plus prudents, estimant que l'offre améliorée avait "de plus grandes chances de gagner l'accord des acteurs +mécontents+ notamment ceux du Qatar".
"L'affaire n'est pas conclue et il faut reconnaître la possibilité que le conseil d'administration de Xstrata décide d'abandonner" l'opération, a averti la Société Générale dans une note.
À la Bourse, de Londres, l'action Glencore continuait de reculer de 1,06% à 374,05 pence, tandis que Xstrata poursuivait sa progression de 2,47% à 1039,04 pence, dans un marché quasiment stable (+0,02%) vers 11H15 GMT (7H15 à Montréal).
