La représentante péquiste, qui est inscrite au registre des lobbyistes, a notamment travaillé pour la société minière en prévision d'audiences qui ont eu lieu en avril dernier afin de recueillir les avis sur l'impact environnemental du projet.
"On conseille nos clients dans la façon de présenter les enjeux et d'aborder les différents représentants du gouvernement, qu'ils soient fonctionnaires ou élus, dans la façon de préparer les rencontres", a-t-elle déclaré lors d'une entrevue.
L'avis du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) est attendu l'automne prochain.
Dans le cadre de son mandat pour Osisko, Mme Fontaine a aussi établi un contact entre l'entreprise et un député péquiste de la région, François Gendron, qui est aussi vice-président de l'Assemblée nationale.
"Je les ai mis en relation, ils ont des contacts directement, a-t-elle dit lors d'une entrevue. Les gens d'Osisko ont des contacts directement avec François Gendron maintenant sans mon apport."
Mme Fontaine, qui travaille pour Ryan affaires publiques depuis trois ans, a soutenu vendredi que ses fonctions de représentation pour Osisko ne contreviennent pas à ses responsabilités politiques à titre de présidente du comité national des jeunes du PQ.
"Au Parti québécois ils savent que je fais ça, a-t-elle dit. Il y a une division entre mon rôle de présidente du CNJ (comité national jeunesse) et ce que je fais dans la vie. En aucun moment j'utilise les moments où je suis présidente du CNJ pour parler d'autres dossiers qui concernent mon travail."
Mme Fontaine s'est toutefois abstenue de commenter le fait qu'Osisko a commencé à relocaliser des résidences qui gênent son projet avant même d'avoir obtenu les autorisations réglementaires du gouvernement.
"C'est clair que je ne vais pas faire de commentaires, a-t-elle dit. Je ne suis ni la porte-parole d'Osisko dans ce dossier là ni la porte-parole du Parti québécois."