Toutes les mines du Québec en pause dans les prochains jours

Publié le 25/03/2020 à 16:24

Toutes les mines du Québec en pause dans les prochains jours

Publié le 25/03/2020 à 16:24

Par François Normand

Des employés devront toutefois assurer la sécurité et la maintenance des sites miniers aux quatre coins du Québec. (Photo: 123RF)

C’est une première dans l’histoire minière du Québec: dans les prochains jours, les 22 mines du Québec seront toutes en pause en même temps, ne gardant en place que des activités pour assurer la sécurité et l’entretien de leurs installations.

À la demande du premier ministre François Legault, les entreprises non essentielles du Québec doivent se mettre en pause jusqu’au 13 avril, et ce, afin de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus.

Elles devaient se conformer à cette directive au plus tard ce mardi 24 mars à minuit, à l’exception de certaines sociétés dont les activités ne peuvent pas être arrêtées du jour au lendemain, ce qui inclut les alumineries et les minières.

«Toutes les mines sont dans un processus complexe de mise en pause qui sera complété dans les prochains jours», explique au bout du fil Josée Méthot, PDG de l’Association minière du Québec (AMQ).

Par exemple, des minières ont uniquement une mine, tandis que d’autres exploitent aussi un moulin, sans parler de celles qui gèrent également des installations portuaires.

Certes, la production de minerais cessera de l’Abitibi-Témiscamingue à la Côte-Nord.

Par contre, toutes les minières doivent s’assurer que les sites miniers demeurent opérationnels, notamment au chapitre des pompes qui doivent continuer de pomper l’eau dans les mines souterraine.

«C’est clair qu’il faut garder du monde sur les sites pour assurer la sécurité et la maintenance», insiste Mme Méthot.

Le secteur représente 2,1% du PIB

Le secteur minier est stratégique au Québec.

En 2016 (les données les plus récentes), les dépenses totales des minières s’élevaient à 7,8 milliards de dollars canadiens, ce qui représentait 2,1% du PIB québécois, selon les données de l’AMQ.

L’industrie assurait et soutenait alors l’emploi de 40 538 personnes: 15 402 emplois directs (les salariés des minières), 16 672 emplois indirects (les employés des fournisseurs) et 8 464 emplois induits (les travailleurs dans le commerce de détail).

Le secteur minier exporte la grande majorité de sa production, à commencer par le minerai de fer, le quatrième poste d’exportation du Québec avec des expéditions à l’étranger qui ont totalisé 3,4 G$CA en 2019, selon Statistique Canada.

Au moment de mettre cet article en ligne, il n’a pas été possible de savoir auprès du gouvernement du Québec si les minières pouvaient continuer à exporter leurs stocks de minerais, notamment en Chine, où l’économie redémarre.

L’an dernier, les exportations québécoises de minerais de fer dans ce pays se sont élevées à 903 millions de dollars, de loin notre principal poste d’exportation en Chine.

 

 

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