Surveillant l'ouragan Laura, le pétrole termine en ordre dispersé

Publié le 26/08/2020 à 15:58

Surveillant l'ouragan Laura, le pétrole termine en ordre dispersé

Publié le 26/08/2020 à 15:58

Par AFP
L'industrie pétrolière et gazière de la Louisiane se prépare à l'arrivée de l'ouragan Laura.

L'industrie pétrolière et gazière de la Louisiane se prépare à l'arrivée de l'ouragan Laura. (Photo: Getty images)

Les cours du pétrole ont terminé en ordre dispersé mercredi, le marché étant suspendu à la trajectoire de l'ouragan Laura, qui doit frapper mercredi une région capitale pour le raffinage du brut aux États-Unis. 

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a lâché 22 cents, ou 0,5%, pour finir à 45,64 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois a grappillé 4 cents, ou 0,1%, pour terminer à 43,39 dollars, son plus haut depuis début mars.

L'ouragan Laura charriait des vents soufflant jusqu'à 220 km/h mercredi dans le Golfe du Mexique, selon le Centre national des ouragans (NHC). Il s'est renforcé en catégorie 4 en s'approchant des côtes de la Louisiane et du Texas, qu'il devrait toucher dans la soirée de mercredi.

La tempête menace notamment les grands centres de raffinage de pétrole de Lake Charles en Louisiane et Beaumont/Port Arthur au Texas, ainsi que la ville de Houston.

«La production de pétrole et de gaz dans le Golfe du Mexique a déjà été presque entièrement arrêtée, tout comme de nombreuses raffineries sur la côte. Et près de la moitié de la capacité de raffinage des États-Unis se trouve dans cette région», signale Eugen Weinberg, de Commerzbank.

«Il faudra aux raffineurs qui ferment environ deux à trois semaines pour rétablir pleinement leurs activités. Il faut prendre en compte le vent, les inondations et le retour des travailleurs à l'usine», souligne Andy Lipow de Lipow Oil Associates. 

Mais dans la mesure où les raffineries dans l'ensemble du pays ne fonctionnaient qu'à environ 80% de leurs capacités, celles qui sont situées ailleurs que sur la côte du Golfe du Mexique pourront compenser, ajoute l'analyste, selon qui l'impact sur les prix de l'essence devrait rester limité.

«Une fois le danger passé, les considérations relatives à la demande reviendront sur le devant de la scène», tempère aussi Tamas Varga, analyste de PVM, en rappelant que le nombre de cas confirmés de coronavirus approche les 24 millions dans le monde.

Les réserves de pétrole brut ont de leur côté reculé pour la cinquième semaine de suite aux États-Unis et plus que prévu, selon un rapport publié mercredi par l'Agence américaine d'Information sur l'Energie (EIA).

Les stocks d'essence ont eux reculé de 4,6 millions de barils, soit beaucoup plus que le repli d'1,75 million attendu par les analystes, tandis que ceux de produits distillés ont crû de 1,4 million de barils.

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