Shell donne son feu vert à un énorme projet de GNL au Canada

Publié le 02/10/2018 à 16:30

Shell donne son feu vert à un énorme projet de GNL au Canada

Publié le 02/10/2018 à 16:30

Par AFP

Le géant des hydrocarbures Shell (RDSA) a annoncé mardi avoir donné son feu vert pour lancer un énorme projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Canada censé répondre d’ici le milieu de la prochaine décennie à la demande asiatique.

Shell indique dans un communiqué avoir validé son investissement dans ce projet, LNG Canada, situé à Kitimat en Colombie-Britannique sur la côte ouest du pays, et dans lequel il détient une part de 40 %.

Le groupe anglo-néerlandais est impliqué aux côtés du groupe malaisien Petronas (25 %), du chinois PetroChina (15 %), du japonais Mitsubishi (15 %) et du sud-coréen Korea Gas Corp (5 %), qui ont tous également donné leur accord.

Ce projet, lancé en 2012 et d’une valeur totale de 40 milliards de dollars canadiens, est « le plus grand projet d’investissement privé de l’histoire canadienne », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à Vancouver.

La construction des infrastructures, soit une usine de liquéfaction du gaz naturel, un oléoduc et un terminal maritime, doit débuter cette année avec une mise en service espérée d’ici 2024.

Quelque 10 000 emplois seront créés pendant la construction des infrastructures, et le gouvernement canadien a accordé une aide de 275 millions de dollars à ce projet.

L’objectif est d’acheminer du GNL en Asie à un coût moindre que celui en provenance du Golfe du Mexique aux États-Unis qui doit, lui, traverser le canal de Panama.

LNG Canada pourra exporter dans un premier temps 14 millions de tonnes par an, avec la possibilité par la suite de presque doubler cette capacité.

Le Canada est le quatrième producteur mondial de gaz naturel et le cinquième exportateur, a souligné M. Trudeau. 

« Fournir du gaz naturel sera crucial dans les prochaines décennies au moment où le monde passe vers un système énergétique moins consommateur de carbone », relève Ben van Beurden, directeur général de Shell, cité dans le communiqué.

Le dirigeant s’attend à ce que la demande mondiale en GNL double d’ici 2035, dopée par l’Asie qui remplace progressivement le charbon par le gaz.

Ce projet est de la plus haute importance pour Shell qui a opéré ces dernières années un virage vers la production de gaz naturel après le rachat du britannique BG Group, en se détournant par ailleurs des exploitations pétrolières et gazières matures.

Shell précise que l’investissement dans LNG Canada s’inscrira dans son enveloppe de dépenses en capital comprise entre 25 et 30 milliards de dollars par an.

 

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