Sables bitumineux : une exploitation qui profite au Québec, dit Marcel Coutu

Publié le 16/05/2012 à 17:35

Sables bitumineux : une exploitation qui profite au Québec, dit Marcel Coutu

Publié le 16/05/2012 à 17:35

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Transporter le pétrole issu des sables bitumineux albertains vers le Québec coûterait moins cher que de l’exporter vers le golfe du Mexique, a dit Marcel R. Coutu, pdg de Canadian Oil Sands, lors d’un point de presse tenu après une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Le dirigeant faisait allusion à la ligne 9. L’exploitant de ce pipeline, Enbridge, envisage la possibilité de renverser le pipeline dans la partie située entre Montréal et Sarnia en Ontario. Cela permettrait de transporter le pétrole de l’Ouest canadien vers l’est du pays. «Je vois ça d’un point de vu national, a ajouté le pdg. La priorité est de consommer notre pétrole au Canada avant de l’exporter.»

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C’est l’un des arguments de vente qu’a présentés l’homme d’affaires franco-ontarien en vue de promouvoir son industrie aux Québécois. Devant, les invités de la chambre de commerce, M. Coutu a défendu cette ressource controversée.

Selon lui, l’impact économique de l’exploitation des sables bitumineux est considérable pour le Québec. D’ailleurs, plusieurs entreprises québécoises récoltent des contrats lucratifs de pétrolières. M. Coutu a donné en exemple le fabricant d’autocars Prévost qui a fabriqué des autobus pour transporter des employés de la société Syncrude.

 D’ici dix ans, les activités de ce secteur généreraient 113 000 emplois au Québec et ajouteraient 7,5 G$ au PIB québécois.

M. Coutu admet les impacts négatifs de son industrie sur l’environnement. «Notre pétrole émet 6% plus de gaz carbonique que le pétrole étranger, admet M. Coutu. Il est cependant moins polluant que le pétrole qu’on importerait de certains pays comme celui du Venezuela.»

Le plaidoyer pour un resserrement des relations entre les entreprises du Québec et de l’Alberta survient au moment où l’image des pétrolières albertaines est écorchée aux États-Unis. Des entreprises comme Gap et Wallgreens ont adopté des politiques visant à éviter l’utilisation des sables bitumineux.

Le producteur de bananes Chiquitta a tenté d’en faire de même en décembre. Elle a reculé devant la menace d’une campagne de contre-boycottage de l’Alberta Entreprise Group, qui était associée à la rencontre de la chambre de commerce.

Sur le projet de pipeline Keystone de TransCanada, dont le tracé a été refusé par le gouvernement Obama, M. Coutu s’attend à ce que le projet soit relancé d’ici 1 an et demi, a-t-il dit en point de presse.

Plus tôt ce matin, des groupes écologistes ont dénoncé cette industrie polluante en donnant de l’information sur les énergies propres.

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