Rio Tinto Alcan : colère et stupéfaction

Publié le 20/01/2009 à 00:00

Rio Tinto Alcan : colère et stupéfaction

Publié le 20/01/2009 à 00:00

«On n’est pas d’accord avec cette fermeture là (Beauharnois). Alcan est terriblement avantagée avec son réseau d’électricité qui n’a pas été nationalisé», précise Jean-Marc Crevier, représentant syndical de la FTQ pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

«Les gens d’Alcan sont enragés de ces annonces-là», ajoute-t-il. Plus de soixante employés d’Alcan ont perdu leur emploi aujourd’hui dans cette région et 220 à Beauharnois.

Le maire de Beauharnois, Daniel Charlebois, ne s’attendait pas à cette nouvelle là maintenant. «On sait que l’usine éventuellement était pour fermer en 2011, mais pas aussi rapidement que ça».

Il croit que le contexte économique mondial et la faiblesse du dollar canadien ont pu convaincre Rio Tinto Alcan d'agir plus rapidement. M. Charlebois rencontrait Rio Tinto Alcan mardi après-midi.

Avantages d’Alcan par rapport à la concurrence

Jean-Marc Crevier rappelle qu’Alcan profite de ses propres installations hydroélectriques, ce qui lui permet de produire de l’électricité à un coût trois à quatre fois moins élevé que ce que ses concurrentes, comme Alcoa, doivent payer à Hydro-Québec au tarif L.

M. Crevier ajoute que les employés et les syndicats ont accepté «beaucoup de sacrifices» pour assurer l’avenir des installations Alcan, pendant qu’Alcan négociait avec le gouvernement du Québec ce qui devrait être «l’entente du siècle avec des garanties d’emplois».

L’entente comprenait, selon lui, l’octroi d’un prêt sans intérêt de 400 millions de dollars sans intérêt et d’un bloc d’énergie supplémentaire pour quatre ans au tarif L d’Hydro-Québec.

D’autres mesures à prévoir en février

En conférence de presse mardi matin, Jacynthe Côté, qui deviendra chef de la direction de Rio Tinto Alcan le 1er février, a déclaré que les mesures annoncées respectaient les ententes prises avec le gouvernement.

Jean-Marc Crevier confirme l’existence d’une entente obscure entre Rio Tinto Alcan et le gouvernement du Québec qui autoriserait l’entreprise à fermer des usines sans contrainte en fonction du contexte économique et du prix de l’aluminium.

«À un certain prix, Alcan peut fermer et le gouvernement n’a pas un mot à dire», précise Jean-Marc Crevier. Jacynthe Côté n’a pas exclu que de nouvelles mesures puissent être prises en février.

Jean-Marc Crevier dit ne pas comprendre pourquoi le gouvernement du Québec n’est pas capable de négocier des conditions «un peu plus sévères» avec une entreprise «terriblement avantagée comme ça». Il précise ne pas être contre les avantages accordés, en autant qu’ils permettent de conserver les emplois.

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