Petro-Canada reporte Fort Hills

Publié le 17/11/2008 à 00:00

Petro-Canada reporte Fort Hills

Publié le 17/11/2008 à 00:00

Les plans pour la construction d’une unité de raffinage au coût évalué entre 10 et 12,5 milliards de dollars canadiens sont donc en suspens.

La troisième plus grande pétrolière au Canada a mentionné dans un communiqué lundi qu’elle prévoit prendre une nouvelle décision en 2009. Le chef de la direction, Ron Brenneman, soutient que le projet pourrait être rentable avec un prix du baril entre 80 et 90 dollars américains.

Les partenaires de Petro-Canada, Teck Cominco et UTS Energy, se sont engagés à retenir les baux et négocier avec le gouvernement de l’Alberta sur leurs termes.

«Leur coût était le plus élevé que nous ayons vu pour un projet de sables bitumineux, alors dans les conditions actuelles du marché ça ne fait juste aucun sens de procéder», explique Chris Feltin, analyste chez Tristone Capital à Calgary.

Selon Ron Brenneman, Petro-Canada se donne de l’espace de manœuvre sur le calendrier pour prendre avantage de l’assouplissement du marché et réduire les coûts du projet. Il a déjà évoqué la possibilité d’acheter au lieu de construire une unité de raffinage.

Le prix du pétrole ralentit les investissements

Le prix du pétrole à New York a chuté d’environ 61% depuis juillet à un creux de 54,67 dollars américains le 13 novembre, précise Bloomberg.

«Les projets de sables bitumineux seront profitables si le brut est évalué entre 95 et 100 dollars le baril dans les prochaines décennies», croit Ryan Todd, analyste à la Deutsche Bank AG à New York.

Petro-Canada n’est pas la seule pétrolière à reconsidérer son exploitation des sables bitumineux. Royal Dutch Shell et Encana réduisent aussi leurs plans d’extraction du bitume, soutient Bloomberg.

L’Association canadienne des producteurs de pétrole a d’ailleurs révisé le 7 novembre sa prévision sur les investissements des entreprises pour les cinq prochaines années de 126 milliards à 80 milliards.

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