Osisko: les membres du comité de suivi démissionneraient en bloc

Publié le 26/11/2012 à 06:29, mis à jour le 26/11/2012 à 06:39

Osisko: les membres du comité de suivi démissionneraient en bloc

Publié le 26/11/2012 à 06:29, mis à jour le 26/11/2012 à 06:39

Par La Presse Canadienne

Au final, choqué de ne pas avoir reçu des informations adéquates sur la longue détonation, le comité s'est adressé à Osisko, qui a rapidement monté le ton, à un point tel que certains de ses membres se sont sentis menacés.

«Dès qu'on argumente, on nous reproche d'être contre le projet», a ajouté notre source.

Pourtant, le comité de suivi «a pour mission d'agir comme agent de liaison entre la population et Osisko, dans le but de travailler à l'édification d'une collectivité durable, de prévenir des problèmes susceptibles de survenir ou [...] de favoriser leur résolution rapide et efficace», lit-on sur son site Web. «Le comité a aussi pour mission de discuter de toute question ou problématique entourant le projet et l'exploitation ayant un impact réel ou potentiel significatif sur la communauté ou son milieu de vie», est-il également écrit.

Les directives sont là, mais dans les faits, il semble qu'elles soient fort difficiles à appliquer.

«La ville pense comme la minière, tout est rose, «moi je veux rester à Malartic», observe notre source, en référence à un slogan bien connu dans cette municipalité de l'Abitibi. Par rapport au gouvernement provincial, il ajoute que celui-ci est contraint à faire du travail de rattrapage.

«L'information est transmise par Osisko au ministère [de l'Environnement]. Le gouvernement est donc nécessairement en retard parce que les données ne sont pas remises quotidiennement», observe une des personnes interviewées par La Presse Canadienne. «Le ministère doit passer à travers tout ça, réviser les lectures électroniques du bruit et des vibrations, entre autres. En ce moment, le gouvernement n'a toujours pas reçu le rapport pour le mois de novembre.»

Osisko rend compte de ses actions qu'une fois qu'elles ont été posées, fait-on valoir. Fait à rappeler également, en plein coeur des débats qui ont finalement mené à l'autorisation par Québec de déplacer une partie de la ville de Malartic pour creuser à cet endroit une mine d'or à ciel ouvert, Osisko avait dans les faits déjà commencé à déplacer les maisons.

En parallèle, le procès-verbal de la plus récente réunion du conseil d'administration du comité de suivi fait état de l'incapacité du ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs «de faire respecter les normes par Osisko». Entres autres, à propos du bruit occasionné par les travaux à la mine, un administrateur a noté dans le procès-verbal que «la minière semble avoir repris ses opérations normales et le niveau sonore n'est certainement pas respecté, surtout par vent sud».

Dans l'air abitibien de Malartic, le découragement a gagné certains citoyens. Il semble que les membres du comité de suivi _ dont certains ont été approchés par Osisko au départ et d'autres se sont proposés _ tentent le tout pour le tout avec ces démissions en bloc à venir. Mais là n'est peut-être pas la fin de leur implication.

«Ça ne me surprendrait pas qu'Osisko propose des changements afin de convaincre le comité de suivi de revenir sur sa décision et de sauver son image publique», a avancé une source.

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