Moins d'un an après avoir acheté Junex, Cuda quitte le Québec

Publié le 25/07/2019 à 15:17

Moins d'un an après avoir acheté Junex, Cuda quitte le Québec

Publié le 25/07/2019 à 15:17

Par La Presse Canadienne

(Photo: lesaffaires.com)

Moins d’un an après avoir vu les actionnaires de la société pétrolière québécoise Junex accepter de passer dans son giron, l’albertaine Cuda Pétrole et Gaz quitte déjà la province.

L’entreprise établie à Calgary a annoncé jeudi la signature d’une série d’ententes pour se départir de la totalité de ses actifs pétroliers et gaziers au Québec dans le cadre d’une transaction dont la valeur est de 10,59 millions $.

L’acquéreur, dont le nom n’a pas été dévoilé, versera une contrepartie en espèces de 4,29 millions $ payable à la clôture, vers le 30 août, et devra assumer les obligations « d’abandon et de remise en état » évaluées à 3,2 millions $.

Cuda avait annoncé la transaction avec Junex en juin de l’an dernier. L’accord avait été présenté comme un regroupement, mais dans les faits, la nouvelle entité était dirigée par l’équipe de direction actuelle de Cuda, puisque Glenn Dawson était aux commandes.

Jeudi, ce géologue de formation n’a pas retourné les appels et les courriels de La Presse canadienne. Il n’a pas été possible de parler à quelqu’un chez Junex, la division québécoise de Cuda.

« Dans sa continuité, Cuda se concentrera sur le développement de ses actifs de pétrole léger conventionnels avec des rentrées nettes élevées et sur la récupération secondaire effectuée par l’injection de gaz naturel miscible située dans le comté de Converse, (au) Wyoming », a fait valoir M. Dawson, dans un communiqué.

En juillet 2018, lors d’une entrevue avec La Presse canadienne, M. Dawson avait dit être prêt à faire preuve de patience afin de pouvoir obtenir un bail d’exploitation pour le projet de Galt, en Gaspésie, où le potentiel pétrolier était évalué à plusieurs millions de barils.

L’entreprise avait déposé un avis de projet auprès du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) en novembre dernier. On prévoyait le forage de 2020 à 2025 et une exploitation jusqu’en 2060. La production ne « nécessite pas de fracturation hydraulique », pouvait-on lire dans les documents transmis à Québec.

Selon des documents financiers déposés auprès des autorités réglementaires, Cuda indiquait, en date du 31 mars dernier, qu’elle n’avait toujours pas le droit d’aller de l’avant.

« L’impact des réglementations sur la valeur comptable de (28 millions $) des actifs d’exploration et d’exploitation de la société au Québec est incertain et nécessite une évaluation supplémentaire compte tenu de la récente adoption de ces règlements », peut-on lire.

L’assemblée des actionnaires de Cuda, qui devait se tenir à Montréal jeudi, a été perturbée par une coalition de manifestants écologistes, d’après une vidéo qui a été mise en ligne sur les réseaux sociaux.

« Les actifs de Junex ne valent rien, puisqu’il n’y aura pas de développement pétrolier au Québec », a estimé dans un communiqué le porte-parole d’Environnement Vert Plus, Pascal Bergeron, qui faisait partie du groupe s’étant invité au rendez-vous annuel.

Selon les données compilées par Thomson Reuters Eikon, la Caisse de dépôt et placement du Québec détenait, en date du 31 décembre, une participation de 2,25 % dans Cuda.

À la Bourse de croissance TSXV, le titre de l’entreprise albertaine plongeait d’environ 9,1 %, ou cinq cents, jeudi après-midi, pour se négocier à 50 cents.

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