Mines: Métaux Blackrock envisage une deuxième transformation

Publié le 20/11/2014 à 11:26

Mines: Métaux Blackrock envisage une deuxième transformation

Publié le 20/11/2014 à 11:26

Au congrès Québec-Mines, où le nombre d’exposants était fortement réduit cette année, le rival de Blackrock, Vanadium Corp. s’est fait connaître. C’est la première fois que cette junior de Vancouver tient un kiosque à ce rassemblement incontournable de l’industrie minière québécoise.

Contrairement à Blackrock, Vanadium ne s’intéresse ni à la magnétite, ni à l’ilménite. Elle vise plutôt le vanadium, qui se vend actuellement 5,20US$ la livre. Ce métal vert renforce les alliages d’acier et commence à être utilisé dans la fabrication de batteries géantes.

La minière n’est pas aussi avancée que Blackrock, mais depuis cet été elle fait des pas de géant. «Grâce à l’aide de SIDEX [Société de diversification de l’exploration], nous avons réalisé des travaux sur le terrain. En outre, nous avons obtenu le financement nécessaire (1M$) pour réaliser un nouveau calcul de ressources, un rapport conforme à la règle 43-101 et une étude économique préliminaire que nous prévoyons pour le premier trimestre de 2015, laquelle devrait être suivie par une étude de faisabilité, au coût de 6M$», signale son président, Adrian Bakker. Après quoi, Vanadium courtisera des partenaires stratégiques.

La raison pour laquelle ces montants sont si peu élevés, et les délais si rapides, c’est parce que les deux dépôts détenus par Vanadium – qui ne couvrent que 3,5 km du site du Lac Doré – ont déjà fait l’objet de 25M$ de travaux dans les années 1990 et 2000, dont une étude de faisabilité en 2002, lorsque le site appartenait à un promoteur américain et la SOQUEM (Société québécoise d’exploration minière). Avec l’aide de la firme de services géoscientifiques IOS, de Chicoutimi, Vanadium a pu récupérer une quantité importante de données.

Qui plus est, le fait que ces dépôts gagnés en 2011 à la suite d’une course au jalonnement soient ceux qui aient été ciblés pour la faisabilité de 2002 prouve qu’ils sont plus faciles à miner pour le vanadium que ceux détenus par Blackrock, selon M. Bakker.

L’objectif de cette petite minière est de produire 16 millions de livres de vanadium par an. M. Bakker estime que l’investissement requis pour ce projet est de 600M$. Mais tant que le financement n’est pas assuré, on est loin de la coupe aux lèvres. En attendant, les deux entreprises qui ont des visions différentes et se sont battues dans le passé pour les mêmes dépôts, pourraient être invitées à se rapprocher, croit M. Bakker.

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