Comment expliquer un tel bond? Essentiellement par le fait que les activités d’Enbridge n'ont pas encore été touchées par la crise financière, ni par le recul récent des prix de l'énergie.
La direction d’Enbridge met aussi en avant, entre autres, le fait que de nouveaux oléoducs ont été mis en exploitation, que des rendements de certaines opérrations ont été améliorés et que les marges des contrats de stockage et de transport se sont appréciées.
De plus, au deuxième trimestre de 2008, Enbridge a vendu sa participation dans Compañía Logistica de Hidrocarburos CHL, en contrepartie de 1,3 milliard de dollars et affecté une grande partie du produit à des projets dans le secteur des oléoducs. «A l'heure actuelle, nous disposons de liquidités de 3,3 G$, ce qui nous confère une bonne souplesse financière», dit Patrick D. Daniel, président et chef de la direction, d’Enbridge, dont le siège social est établi à Calgary.
Un bel avenir devant soi
«Nous prévoyons maintenant que notre résultat par action en 2009 s'accroîtra de 20% en 2009, grâce surtout à l’essor planifié de notre portefeuille de projets dans le secteur des oléoducs. Et de plus de 10% d’ici 2012», dit M. Daniel.
Après 2012, la direction d’Enbridge entrevoit un ralentissement de ses activités dans les sables bitumineux, «ce qui retardera une partie de nos projets à plus long terme dans le secteur des oléoducs».
Du coup, Enbridge continue de miser sur des activités connexes, comme l’éolien. «À la fin de 2008, nous avons achevé notre parc éolien de 190 mégawatts à Kincardine, en Ontario et nous avons inauguré la première centrale électrique hybride à pile à combustible. Cette centrale produit 2,2 mégawatts d'électricité, une quantité suffisante pour alimenter 1 700 foyers», dit M. Daniel.
