La démarche des partenaires de l'ICCA survient alors que les projets d'infrastructures aux États-Unis contiennent de plus en plus de dispositions Buy American. Des mesures qui ont d'ailleurs incité des municipalités en Ontario et au Québec à adopter des motions réclamant que les États-Unis ne ferment pas leurs marchés aux firmes canadiennes.
Un mouvement lancé en Ontario
Par exemple, le 6 octobre, l'arrondissement de Lachine, à Montréal, a adopté une telle motion. C'est toutefois la ville ontarienne de Halton Hills qui a lancé ce mouvement, le 25 août. Cette municipalité a ensuite été suivie par d'autres villes comme Hamilton, Windsor et Kingston.
Canam-ponts, une division du Groupe Canam, est l'un des alliés importants de l'ICCA dans cette démarche pour promouvoir la réciprocité auprès des gouvernements. Robert Lapointe, vice- président de l'entreprise de Saint-Georges, trouve injuste que des firmes américaines puissent soumissionner à des projets de ponts au Canada sans avoir l'obligation d'y fabriquer les pièces, alors que les États-Unis l'exigent des aciéristes canadiens soumissionnant à des projets aux É.-U. «Nous avons deux usines de structures de ponts aux États-Unis, l'une au New Hampshire, l'autre au Maryland. Et c'est en grande partie en raison des exigences américaines de contenu local», dit-il. Canam-ponts trouve bien entendu un avantage à exploiter ces deux usines près de ses marchés stratégiques aux États-Unis.