Le pétrole en forte hausse, dopé par l'OPEP

Publié le 21/11/2016 à 16:16

Le pétrole en forte hausse, dopé par l'OPEP

Publié le 21/11/2016 à 16:16

Par AFP

(Photo: 123rf.com)

Les cours du pétrole ont terminé en forte hausse lundi, dopés par des espoirs renouvelés de voir les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) limiter leurs productions, accélérant ainsi le rééquilibrage du marché.

Le prix du baril de pétrole (WTI), référence américaine de brut, a gagné 1,88 dollar à 48,24 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex) sur le contrat pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour comme cours de référence.

À Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 2,04 dollars à 48,90 dollars sur le contrat pour livraison au même mois à l'Intercontinental Exchange (ICE).

«De nombreux opérateurs croient que l'OPEP est proche d'un accord et cela arrive au moment où la demande de pétrole augmente aux États-Unis», a expliqué Phil Flynn de Price Futures.

Un accord de réduction de la production permettrait de se rapprocher plus rapidement d'un rééquilibrage du marché, qui souffre d'un excès de l'offre plombant les cours depuis deux ans. 

Les membres de l'OPEP se sont donnés jusqu'à leur sommet du 30 novembre pour finaliser leur décision prise fin septembre de réduire leurs productions, effort auquel pourrait se joindre la Russie, important producteur non membre du cartel.

Le comité en charge de planifier cet accord est réuni ce lundi et pour 48 heures à Vienne pour une réunion de travail fermée au public.

Dans ce contexte, chaque déclaration d'une partie prenante est disséquée par les investisseurs.

«Les principaux acteurs comme la Russie, l'Iran et l'Irak ont tous dit qu'ils avaient un intérêt à une réduction et cela a aidé le marché à reprendre confiance», a expliqué Phil Flynn.

«Vladimir Poutine a affirmé que 'geler notre production ne sera pas un problème'», a rapporté Jasper Lawler, analyste de CMC Markets, rassurant ainsi sur les intentions de la Russie.

L'Iran a pour sa part fait état publiquement de sa bonne volonté en déclarant à nouveau soutenir un accord.

La production iranienne a augmenté depuis la levée des sanctions internationales après l'accord sur le nucléaire et le pays semblait jusque là peu enclin à réduire ou même à limiter sa production, ce qui aurait pu faire échouer un accord sur fond de rivalité avec le membre dominant du cartel, l'Arabie saoudite. 

«Il semble que l'Iran a accepté un accord à condition de ne pas avoir à couper dans sa production mais de simplement devoir la limiter à son niveau actuel», a expliqué Enrico Chiorando, analyste de Love Energy. 

Quant à l'Irak, il avait fait montre de tiédeur quant à l'application de quotas arguant de la lutte contre l'organisation Etat Islamique. 

L'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole, est l'un des rares pays à s'être d'ores et déjà engagé à limiter sa production dans le cadre de cet accord. 

Autre facteur positif pour les cours, le dollar qui avait fortement augmenté ces dernières semaines, renchérissant ainsi le coût du brut pour les acheteurs détenteurs d'autres devises, a légèrement reculé lundi.

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