Le pétrole chute avec le bond des stocks américains

Publié le 22/05/2019 à 16:32

Le pétrole chute avec le bond des stocks américains

Publié le 22/05/2019 à 16:32

Par AFP
Des puits de pétrole.

(Photo: 123RF)

Les cours du pétrole ont chuté mercredi dans le sillage d'un bond des stocks de brut et de produits raffinés aux États-Unis, dans un contexte de pessimisme face à la guerre commerciale entre Pékin et Washington.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 70,99 dollars à Londres, en baisse de 1,19 dollar par rapport à la clôture de mardi. 

À New York, le baril de WTI pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a lâché 1,71 dollar à 61,42 dollars.

En baisse dès l'ouverture, les cours ont brusquement creusé leurs pertes après la publication par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (AIE) des stocks de brut aux États-Unis.

Lors de la semaine achevée le 17 mai, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 4,7 millions de barils, celles d'essence de 3,7 millions de barils, et celles d'autres produits distillés de 800 000 barils, bien plus qu'anticipé. 

«Si l'on fait le compte de l'ensemble des stocks, on a eu affaire à une très large augmentation», a souligné Kyle Cooper, analyste pour IAF Advisors.

Les stocks de pétrole brut ont bondi de 37 millions de barils lors des neuf semaines précédentes. Kyle Cooper remarque cependant que «cette très forte hausse survient après un plongeon» de 15 millions de barils en l'espace de quatre semaines. 

Le spécialiste a par ailleurs souligné la morosité des investisseurs face aux rebondissements de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, qui les encouragent à s'éloigner des actifs réputés à risques comme le marché du pétrole et la Bourse.

L'ambassadeur de Chine aux États-Unis a accusé mardi Washington d'avoir à maintes reprises «changé d'avis du jour au lendemain», faisant ainsi échouer des accords susceptibles de mettre fin à leur différend commercial.

Le marché suivait également avec attention les dossiers qui agitent actuellement le Moyen-Orient. 

D'une part, la position de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, qui doivent décider de prolonger ou non un accord de réduction de la production d'or noir au second semestre: ils doivent statuer lors d'une réunion prévue d'ici un peu plus d'un mois.

D'autre part, les tensions entre Ryad, Téhéran et Washington: l'administration Trump a semblé mardi vouloir freiner l'escalade militaire avec l'Iran après deux semaines de montée des tensions, assurant privilégier «la dissuasion, pas la guerre».

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