En approuvant le financement du débiteur-exploitant pour Abitibi-Consolidated, le juge Gascon a remercié les parties impliquées d'"avoir éliminé une source d'irritation pour tout le monde".
Le juge avait clairement fait connaître son opposition à la clause, mardi, en accusant le gouvernement de "tenir un fusil sur la tempe de la compagnie et de la cour".
Dans son jugement, le juge Gascon a donné raison à l'actuel contrôleur désigné par la cour, Ernst & Young, selon lequel Abitibi-Consolidated se serait retrouvée dans une situation inconfortable si elle avait dû payer ses dépenses hebdomadaires de 45 millions $ sans l'aide financière de la province.
Les avocats de l'entreprise avaient laissé entendre qu'elle ne fonctionnait plus que grâce à "des vapeurs d'essence", avec en poche de maigres réserves de 28 millions $ à 70 millions $.
Jean-Philippe Côté, porte-parole d'AbitibiBowater, a affirmé que la société était satisfaite de la décision rendue par le juge.
"Cela va fournir des liquidités à court terme additionnelles, et cela va aider la compagnie à continuer de mettre au point son plan de restructuration", a-t-il déclaré en entrevue.
La filiale Bowater de la compagnie avait déjà reçu l'aval d'une cour de faillite américaine pour un financement du débiteur-exploitant de 200 millions $ US de la part de Fairfax Financial Holdings (TSX:FSH) et d'Avenue Management.
Jusqu'à 87,5 millions $ US de fonds sont accessibles à l'entreprise, incluant un premier versement de 25 millions $ US devant être effectué ces prochains jours.