L'OPEP fait bondir le prix du pétrole

Publié le 31/08/2015 à 14:26, mis à jour le 31/08/2015 à 16:16

L'OPEP fait bondir le prix du pétrole

Publié le 31/08/2015 à 14:26, mis à jour le 31/08/2015 à 16:16

Par AFP

Pour la troisième séance de suite, les cours du pétrole ont fortement augmenté lundi, achevant contre toute attente le mois sur une hausse grâce à des informations indiquant que l'OPEP envisagerait de discuter des cours avec les autres pays producteurs.

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en octobre a gagné 3,98 dollars à 49,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour dégager une hausse de 27,46% en trois séances.

À Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne du brut, a pris 4,10 dollars à 54,15 dollars, là aussi sur le contrat pour octobre, sur l'International Exchange (ICE), pour une hausse de 25,52% en trois séances.

Sur le mois, la hausse du WTI s'établit à 4,41%, celle du Brent à 3,72%, ce qui aurait pu sembler inespéré compte-tenu du plongeon de la mi-août lié à la débâcle des Bourses chinoises.

Lundi, la séance avait ouvert en baisse, expliquée notamment par des prises de bénéfices, mais les cours du WTI ont basculé dans le vert avec la nouvelle estimation du ministère américain de l'Energie américain sur la production des États-Unis en juin, révisée en baisse de 130 000 barils par jour (b/j), à 9,3 mbj, représentant une baisse de 100 000 b/j par rapport à mai.

«Nous pensons que plus largement nous allons voir un déclin modéré par rapport au pic d'avril», a noté Tim Evans, chez Citi. 

Puis, a noté Phil Flynn de Price Futures Group, le marché a salué un commentaire paru dans un bulletin de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), indiquant que l'organisation serait prête à discuter avec d'autres producteurs du niveau des cours.

«Cela va sans dire, l'OPEP, comme toujours, va continuer à faire tout ce qu'elle peut pour créer le climat qui convienne permettant au marché du pétrole d'arriver à l'équilibre avec des prix justes et raisonnables», lit-on dans ce bulletin. 

L'Organisation se dit «prête à parler à d'autres producteurs», tout en protégeant ses propres intérêts, car «ses membres, en tant que pays en développement dont les économies reposent largement sur cette seule ressource, peuvent mal se permettre de faire autrement».

Signe de l'impact des prix bas du pétrole, les exportations du Qatar ont chuté de plus de 40% en valeur entre juillet 2014 et juillet 2015 en raison du recul des ventes de pétrole et d'hydrocarbures, selon des chiffres officiels publiés dimanche à Doha.

Les déclarations de l'OPEP ont toutefois suscité quelques doutes chez certains investisseurs. «Je ne suis pas convaincu que l'OPEP prépare un réduction (de sa production), je ne crois pas que ce soit ce qu'elle implique», a ainsi déclaré Bart Melek, chez TD Securities, jugeant qu'«il est trop tôt pour dire que le marché ait fini d'être baissier».

«Les chiffres sur l'offre (surabondante) et la demande (morose) restent horribles», a-t-il ajouté, jugeant «très probablement» exagéré le bond des cours lundi. 

Le marché n'a pas renoncé à s'inquiéter pour la demande, en particulier celle venue d'Asie, a par exemple noté John Kilduff, chez Again Capital. 

Le recul inattendu de la production industrielle au Japon en juillet «est le signe que l'Asie ne va pas très bien, économiquement, alors que le Japon et la Chine sont deux des plus gros consommateurs de pétrole, et tant qu'on aura des raisons de suivre ce qui se passe dans la région et son économie en difficultés, le pétrole restera sous pression», a dit M. Kilduff.

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