Sans consensus, l'OPEP+ remet à mardi sa décision

Publié le 04/01/2021 à 09:39, mis à jour le 04/01/2021 à 16:42

Sans consensus, l'OPEP+ remet à mardi sa décision

Publié le 04/01/2021 à 09:39, mis à jour le 04/01/2021 à 16:42

Par AFP
Des installations pétrolières

(Photo: Getty Images)

Divisés, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires ont suspendu lundi leurs discussions et remis au lendemain leur décision sur le niveau de production du mois de février.

Le premier sommet ministériel de l’année des membres de l’OPEP+ reprendra mardi à 09H30 (15H30 à Vienne, siège du cartel), a indiqué l’organisation après trois heures de négociations par visioconférence. 

La réunion avait été précédée par une première session de débat à l’occasion d’un Comité de suivi de l’accord en vigueur de réduction de la production du groupe, identifié sous l’acronyme JMMC.

« La Russie et l’Arabie saoudite, les pays les plus puissants dans l’élaboration de la politique de l’OPEP+ en 2020, sont venus aujourd’hui avec des ordres du jour différents », a expliqué Bjornar Tonhaugen, analyste de Rystad Energy.

« Alors que l’Arabie saoudite, soutenue par la plupart des membres de l’OPEP+, vise à maintenir la production de pétrole à un niveau stable en février, la Russie semble cette fois en avoir assez » et penche pour « une augmentation (de la production du groupe) de 500 000 barils par jour le mois prochain, soit l’augmentation mensuelle maximale autorisée par l’accord actuel », a-t-il ajouté.

 

Attentisme saoudien

En amont de la réunion lundi, le chef de file de l’OPEP et troisième producteur mondial de brut, l’Arabie saoudite, avait défendu une position attentiste par la voix de son ministre de l’Énergie Abdelaziz ben Salmane.

« Au risque de passer pour un rabat-joie, je tiens à recommander la prudence (...) car la demande de carburant pour le secteur des transports, en particulier dans l’aviation, est particulièrement fragile », a-t-il déclaré à l’occasion d’une conférence de presse en ligne.

« Ne mettons pas en péril tout ce que nous avons réalisé pour un bénéfice immédiat, mais illusoire », avait-il ajouté.

Après une forte hausse des cours du brut depuis l’annonce des premiers vaccins - de plus de 30 % en novembre et décembre -, le club de producteurs fait désormais face à la difficulté d’intégrer dans son approche une pandémie qui continue à s’étendre et le démarrage de campagnes de vaccination, poussif à certains endroits.

« Ce n’est pas tant la disponibilité du vaccin, c’est la vaccination qui compte », a d’ailleurs souligné le demi-frère du puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, s’inquiétant aussi des récentes mutations du virus, jugées « inquiétantes et imprévisibles ».

 

Effort pénible

L’objectif pour le club de producteurs réunis sous la bannière de l’OPEP+, dont la fréquence de rendez-vous s’est accélérée sous l’effet de la crise sanitaire, est avant tout d’ajuster l’offre d’or noir à une demande dont la reprise est incertaine, avec en ligne de mire le soutien des prix du brut.

Le dernier cycle de réunions, entre le 30 novembre et le 3 décembre, avait « ouvert la voie à un retour progressif de 2 millions de barils par jour sur le marché au cours des prochains mois, les pays participants se tenant prêts à ajuster ces niveaux en fonction des conditions et de l’évolution du marché », avait rappelé dimanche le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo.

Cette stratégie s’était traduite par un premier palier de 500 000 barils quotidiens supplémentaires en janvier et par une promesse de rendez-vous chaque début de mois des treize membres de l’OPEP, sous la houlette de l’Arabie saoudite, et de leurs dix alliés, conduits par la Russie, afin de statuer sur le volume de production pour le mois suivant.

Leur effort de coupe, pénible pour les finances des 20 pays qui y sont soumis (l’Iran, le Venezuela et la Libye sont exemptés), a joué son rôle l’an dernier en inversant la chute vertigineuse des prix du brut, jusqu’en terrain négatif pour la référence américaine en avril, une première dans l’histoire.

En baisse dès le début de la réunion, les deux contrats de référence du brut, cotés à New York et Londres, accueillaient placidement la nouvelle et continuaient de lâcher autour de 1,5 % peu avant la clôture, à respectivement 47,80 et 51,20 dollars le baril.

Le cartel a par ailleurs entériné le passage de témoin entre le ministre algérien du Pétrole et celui de l’Angola, Diamantino Azevedo, en qualité de président tournant de l’OPEP.

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