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Potash Corporation of Saskatchewan (Tor., POT) n’est pas l’entreprise la plus renommée au Québec, mais elle accaparera sûrement l’attention des marchés torontois aujourd’hui. Le fleuron de la Saskatchewan a reçu et refusé une offre d’achat de 39 milliards $ (130$ l’action) de la part de la minière australienne BHP Billiton.

Cette offre ouvre la porte à la spéculation non seulement sur l’action du producteur d’engrais, mais également sur la monnaie canadienne, rien de moins.

Le prix offert par BHP est supérieur de 10% à la valeur de l’action au moment de la fermeture des marchés hier (117,23$). Malgré tout, le conseil d’administration du producteur d’engrais croit que la proposition est trop faible. «L’industrie des fertilisants émerge de la crise économique et nous croyons que nous actionnaires sont en droit de bénéficier de cette reprise, affirme Dallas Howe, président de Potash. Nous croyons que la proposition de BHP est un effort opportuniste afin d’accaparer cette valeur pour le profit de leurs actionnaires.»

Cette annonce ouvre la porte à la spéculation sur une offre plus généreuse. «Ce qui est certain, c’est que l’industrie de la potasse se consolidera au sein de l’industrie minière, a expliqué à Bloomberg Paul Cliff, un analyste de Nomura Holding à Londres. Cela arrivera beaucoup plus vite que plusieurs ne le pensent.»

Le dollar canadien a également réagi. Aujourd'hui, le huard s’est apprécié de 1 % pour atteindre 96,79 cents américains, une hausse de 0,99 cent. «Le marché anticipe la quantité élevée de devises canadiennes qui seront nécessaires pour effectuer cette transaction», affirme au Globe and Mail Camilla Sutton, analyste de Scotia Capitaux.

Attention toutefois, Potash Corp n’est pas un morceau facile à avaler. BHP a acquis plusieurs plus petits joueurs de l’industrie depuis quatre ans, mais Potash Corp est le plus important producteur de potasse au monde.