[Photo : Bloomberg]

Des associations anti-amiante ont écrit à la Première ministre québécoise, Pauline Marois, en visite à Paris, pour lui demander d'interdire définitivement l'exploitation de la substance cancérigène dans la province.

Dans ce message transmis par l'Association française des victimes de l'amiante (Andeva), des organisations anti-amiante de nombreux pays félicitent le nouveau gouvernement québécois «qui a retiré tout soutien financier destiné à la réouverture» d'une mine d'amiante fermée, la mine de Jeffrey.

Le Parti québécois (PQ) de Mme Marois a promis d'annuler un prêt de 58M$ consenti par le gouvernement provincial sortant à des promoteurs souhaitant relancer cette mine d'amiante.

Pour ces associations, le Québec rejoint ainsi «le mouvement des nombreuses nations à travers le monde qui luttent contre la terrible épidémie des maladies liées à l'amiante».

Elles demandent à Mme Marois d'adopter rapidement «une législation interdisant définitivement l'exploitation et l'utilisation d'amiante au Québec».

Le message est cosigné par 20 autres associations de la planète, de la Belgique au Brésil, en passant par l'Albanie, les Etats-Unis, l'Espagne ou encore l'Inde.

Mi-septembre, le Canada, dernier pays développé à défendre l'utilisation de l'amiante, a annoncé qu'il "ne s'opposerait plus" à l'inscription de l'amiante chrysotile sur une liste de substances dangereuses de la convention de Rotterdam, un accord de l'ONU.

Selon l'Andeva, le Canada joue «depuis des décennies un rôle clé dans la promotion de l'amiante au niveau mondial», via des exportations massives et des "actions de lobbying et de propagande au niveau mondial destinées à masquer les ravages de l'amiante".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne le caractère cancérigène de l'amiante qui provoque chaque année plus de 100000 décès dans le monde.