Déjà 1000 milles pour l'Energy Observer, ce laboratoire énergétique flottant

Publié le 25/08/2017 à 15:31

Déjà 1000 milles pour l'Energy Observer, ce laboratoire énergétique flottant

Publié le 25/08/2017 à 15:31

Parti de Paris il y a un mois et demi et en arrêt technique à Saint-Malo, le navire expérimental Energy Observer a déjà parcouru au-delà de 1000 milles nautiques, et les résultats semblent encourageants. Autonome, il est le premier bateau au monde capable de produire son propre hydrogène par électrolyse, à partir de l'eau de mer, grâce au couplage des énergies renouvelables.

«La vitesse, la manoeuvrabilité et l'efficacité du catamaran sont toutes au niveau espéré», a récemment noté Victorien Erussard, son capitaine. «La performance de nos piles à combustible a été validée. L'hydrogène (auto-généré) permet d'accroître notre autonomie de navigation par mauvaise météo ou même la nuit. Nos ingénieurs essaient maintenant d'améliorer leur efficacité.»

L'hydrogène est au cœur de ce projet de catamaran de 30,5 m de long pour 12,80 m de large, qui était à l'origine un voilier de course construit en 1983 au Québec. Ce gaz léger, en plus de ses importantes capacités de stockage de l'énergie, peut en produire sans dégager la moindre émission de CO2.

Energy Observer

Energy Observer, sur lequel ont navigué vendredi le Premier ministre français Edouard Philippe et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot est équipé de 130 m2 de panneaux photovoltaïques, de deux éoliennes à axe vertical et d'un "cerf-volant" de traction de 50 m2, qui permettra de convertir en navigation les moteurs électriques en hydrogénérateurs.

Les énergies renouvelables, lorsque les conditions le permettent, alimentent les batteries faisant tourner les moteurs électriques du bateau, qui doit effectuer son tour du monde à une vitesse de huit à dix nœuds.

En l'absence de vent et de soleil, notamment la nuit, l'hydrogène stocké dans huit réservoirs étanches prend alors le relais.

L'hydrogène est directement obtenu par électrolyse, à partir de l'eau de mer (H20), après désalinisation.

Il est ensuite stocké et transformé en énergie, lorsque nécessaire, à l'aide de piles à combustible développées par le laboratoire grenoblois CEA-LITEN.

Ce processus énergétique pourrait avoir à l'avenir de multiples applications à grande échelle, aussi bien dans les transports propres que pour des usages stationnaires tels que l'habitat.

Energy Observer

L'Energy Observer est le résultat du rachat pour 500 000 euros de l'ancien Formule TAG, un catamaran construit en 1983 au Québec, sous la supervision du skipper canadien Mike Birch, en vue de participer à la Transat Québec-Saint-Malo. L'architecte québécois Gilles Huot a dirigé les travaux à partir de dessins de l'Anglais Nigel Irens. 

Premier voilier à franchir l'année suivante la barre symbolique des 500 milles en 24 heures, il a remporté de nombreuses compétitions, dont le trophée Jules-Verne (un tour du monde à la voile en équipe et sans escale) en 1994.

Pour les besoins du projet Energy Observer, il a notamment été rallongé de six mètres, chantier qui a mobilisé une cinquantaine de personnes depuis 2015.


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