Début d'importantes négociations au Maine pour Hydro-Québec

Publié le 05/02/2019 à 16:33

Début d'importantes négociations au Maine pour Hydro-Québec

Publié le 05/02/2019 à 16:33

Par La Presse Canadienne

Des pylones électriques près de la réserve faunique des Laurentides (Photo: 123rf)

Alors qu'Hydro-Québec continue à peaufiner la portion québécoise de la ligne de transport visant à acheminer de l'hydroélectricité en Nouvelle-Angleterre, son partenaire entame une période déterminante au Maine.

Dans le cadre d’une série de rencontres privées ayant débuté mardi et qui pourraient s’échelonner sur quelques semaines, Central Maine Power (CMP) tente de trouver un terrain d’entente avec les différentes parties concernées, comme des municipalités, des groupes environnementaux ainsi que des acteurs du milieu économique.

L’objectif est de présenter une entente à la commission des services aux collectivités du Maine, qui se penche davantage sur les aspects économiques du projet, et qui doit en principe trancher au mois de mars.

« C’est une façon pour tout le monde de s’assurer de faire entendre son point de vue », a expliqué le porte-parole de CMP, John Carroll, au cours d’un entretien téléphonique.

Le coût du New England Clean Energy Connect (NECEC) est évalué à environ 950 millions $ US aux États-Unis. Le tracé de 233 kilomètres en sol américain doit passer par le Maine.

Hydro-Québec mise sur le ce projet, dont la mise en service est prévue en 2022, pour acheminer 9,45 térawattheures d’hydroélectricité par année pendant 20 ans dans le cadre de son lucratif contrat d’approvisionnement décroché auprès du Massachusetts.

Les critiques affirment que le projet, qui vise à aider le Massachusetts à atteindre certains objectifs en matière d’environnement, serait néfaste pour de vastes étendues sauvages et ne profiterait guère aux clients du secteur de l’électricité du Maine.

Le conseil des ressources naturelles du Maine, qui se présente comme un défenseur des causes environnementales au Maine, s’oppose au NECEC. Un porte-parole, Dylan Voorhees, a estimé que CMP y allait d’un « ultime effort » dans le but de sauver la ligne de transport.

M. Carroll s’est toutefois montré confiant pour la suite des choses.

« Cela fait 16 mois que le processus est en marche, a dit le porte-parole de CMP. Il y a eu plus d’une occasion pour les parties impliquées d’en apprendre davantage sur les impacts ainsi que les bénéfices du projet. »

Celui-ci n’a pas voulu dévoiler la stratégie de l’entreprise, mais tout porte à croire qu’elle devrait bonifier certains aspects de sa proposition. Jusqu’à présent, CMP a déjà accepté d’enfouir les lignes sous la rivière Kennebec en raison des préoccupations exprimées par les écologistes.

En plus du feu vert de la commission des services aux collectivités du Maine, le NECEC doit obtenir son permis présidentiel, ce qui devrait se faire plus tard cette année.

Initialement, le Massachusetts avait retenu le Northern Pass dans le cadre du contrat, mais le promoteur américain de cette ligne de transport, Eversource, n’a pas été en mesure d’obtenir une autorisation essentielle au New Hampshire.

Au Québec, Hydro-Québec prévoit un tracé d’environ 100 kilomètres entre le poste des Appalaches, situé à Saint-Adrien-d’Irlande près de Thetford Mines, dans la région de Chaudière-Appalaches, et un point de raccordement à la frontière avec le Maine.

La facture de la ligne Appalaches-Maine devrait être de plusieurs centaines de millions de dollars. La portion québécoise du Northern Pass devait coûter environ 620 millions $.

Selon une porte-parole de la société d’État, Lynn St-Laurent, le tracé retenu devrait être dévoilé au printemps. Le travail se poursuivra indépendamment de la décision qui sera rendue dans les prochains mois par le Maine.

« Il faut continuellement faire avancer le travail, a-t-elle dit au cours d’un entretien téléphonique. Ce sont des projets d’envergure. Nous allons de l’avant. »

Au Québec, il devra y avoir une étude d’impact et le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement pourrait se pencher sur le projet. Il y aura également une évaluation de l’Office national de l’énergie.

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