Le secrétaire au Trésor Henry Paulson a précisé la semaine dernière que son administration abandonnait la pièce centrale de son dispositif de soutien, le rachat aux banques des titres assis sur des emprunts hypothécaires douteux.
Paulson avait précisé qu'il avait compris que ce mode d'action serait trop lent par rapport à la vitesse d'aggravation de la crise. Le 14 octobre, il avait donc annoncé que le gouvernement rachèterait des actions des banques afin de fournir plus rapidement de l'argent frais à ces établissements.
"Notre évaluation est que ce plan n'est pas le plus efficace", avait souligné Paulson.
Lundi, le gouvernement américain a annoncé que 3.800 banques avaient jusqu'à début décembre pour demander à bénéficier du plan de sauvetage du secteur financier, doté de 700 milliards de dollars (554 milliards d'euros).
Les banques privées répondant aux critères peuvent encore solliciter l'aide publique jusqu'au 8 décembre, afin que le gouvernement rachète des titres de leur société de façon à renforcer leur bilan. Le délai est donc prolongé de 3 semaines par rapport à la limite initiale, le 14 novembre.
Le Trésor précise par ailleurs que 21 banques ont demandé un renflouement,
à hauteur de 33,6 milliards de dollars (26,6 milliards d'euros) pour l'ensemble. C'est la deuxième phase du plan Paulson, après les aides de 125 milliards de dollars (99 milliards d'euros) consenties aux neuf établissements les plus importants de la place.