Web: l'information plus populaire, les revenus suivront-ils ?

Publié le 18/01/2012 à 13:51, mis à jour le 18/01/2012 à 15:09

Web: l'information plus populaire, les revenus suivront-ils ?

Publié le 18/01/2012 à 13:51, mis à jour le 18/01/2012 à 15:09

Par Mathieu Lavallée

La place qu’Internet occupe en tant que principale source d’information chez les Québécois a plus que doublé entre 2010 et 2011, rapporte mercredi le Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO).

Mais cela ne veut pas dire pour autant que les médias qui font de l’information sur Internet vont voir leurs revenus progresser au même rythme.

Alors que 15 % des Québécois utilisaient d’abord la toile pour s’informer en 2010, cette proportion est passée à 30 % l’an dernier, affirme l’étude NETendances dirigée par le CEFRIO.

La télévision reste au premier rang, avec 41 % des Québécois qui s’y tournent en premier pour suivre l’actualité. Cette proportion était de 55 % un an plus tôt. La presse écrite a vu sa préférence comme première source d’information reculer de 18 à 17 %, et la radio est demeurée stable, à 11 %.

Cependant, le déplacement des revenus publicitaires vers le web ne se fait pas exclusivement au bénéfice des médias sur Internet, indique Bernard Motulsky, titulaire de la Chaire de relations publiques et communications marketing de L’UQAM.

« Le gros impact vient de l’intrusion des joueurs tels que Facebook et Google et qui vont chercher une grosse part de ces revenus publicitaires », a-t-il commenté.

Les médias sociaux d’ailleurs représentent à eux seuls le choix de 9 % des Québécois comme principale source d’information, soit presque le tiers des répondants qui passent par Internet pour suivre l’actualité.

Les Facebook et autres deviennent du fait même « des sources prisées par les annonceurs puisqu’ils permettent un profilage des internautes en fonction des données sociodémographiques », ajoute M. Motulsky. Pour l’achat de publicité, cela devient plus intéressant que simplement suivre le plus grand volume possible d’internautes. « Il n’y a pas que la circulation sur le web qui définit l’enveloppe publicitaire ». Les médias doivent non seulement attirer autant de visiteurs que les médias sociaux (en les incitant à intervenir et discuter sur leur site), mais trouver les solutions web permettant de mettre en ligne des nouvelles en restant concurrentiel.

« C’est dans la bonne direction en tout cas », a déclaré pour sa part Claire Bourget, directrice de la recherche marketing au CEFRIO concernant les revenus publicitaires des sites web d’information. « Nous voyons encore une croissance de revenus pour ces médias ». Elle a rappelé qu’il faut des investissements importants pour développer ces plateformes en plus des outils mobiles comme les applications pour téléphones intelligents afin de répondre à la demande.

Depuis 2009, seul l’Internet a enregistré une croissance de ses revenus publicitaires, a-t-elle souligné, et le web occupe la troisième place en tant que plateforme publicitaire derrière la télévision et les quotidiens. « Les revenus vont aller là où vont les gens ».

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