La LNH, le va-tout de Rogers en télé ?

Publié le 08/04/2014 à 16:04

La LNH, le va-tout de Rogers en télé ?

Publié le 08/04/2014 à 16:04

Par lesaffaires.com

C’est dans un geste proche du désespoir que Rogers Communications a allongé 5,2 G$ pour obtenir les droits de diffusion des matchs de la LNH pour 12 ans, a-t-on appris aujourd’hui au CRTC.

L’entreprise est en audition devant l’organisme fédéral pour renouveler 17 licences de télédiffusion. Elle a expliqué pourquoi elle avait consenti à payer si cher pour pouvoir diffuser du hockey professionnel. Au moment des enchères, elle s’est dite prête à tout pour endiguer les pertes grandissantes de son réseau de télévision City TV, de Toronto, et avait une peur bleue de se faire ravir les droits de la LHN par sa rivale BCE.

Selon le président de Rogers Media Keith Pelley, les coûts des droits pour les événements sportifs ont «escaladé à des niveaux gargantuesques». Ces coûts ont doublé aux États-Unis, et le même phénomène se produit au Canada, a-t-il argué.

Selon lui, le modèle économique de la télévision traditionnelle ne fonctionne plus. Les réseaux de télévision doivent pouvoir compter sur de nombreuses sources de revenu, dont la publicité et les tarifs d’abonnement. Rogers cherche notamment à renouveler sa licence pour Sportsnet, un concurrent de TSN, de BCE.

M. Pelley a expliqué que les publicitaires ont l’embarras du choix des plateforme pour annoncer et que la dépendance des télédiffuseurs canadiens pour le contenu américain est insoutenable à long terme. «C’est pourquoi nous sommes heureux d’avoir acquis les droits de la LNH, cela va nous permettre de réduire notre dépendance à la programmation américaine. Je ne crois pas que ce soit avec ça que nous aurions pu faire de l’argent à long terme.»

Selon le président de Rogers Media, les revenus publicitaires générés par des productions américaines comme Glee ou Person of Interest ne justifient pas les coûts d’acquisition. City TV n'a pas la portée des réseaux concurrents (CTV, de Bell, Global, de Shaw), pour les rentabiliser. Le hockey permettra à une chaine comme City TV de réduire de 20 % les sommes consacrées à l’achat de séries américaines en diffusant une partie du calendrier de la LNH.

Le réseau City TV aurait perdu 238 M$ depuis que Rogers l’a acquis, en 2007.

Avec les droits de la LHN en poche, M. Pelley n’est pas en mesure de dire s’il pourra un jour rentabiliser City TV, dont les revenus dépendent entièrement de la publicité. L’industrie se transforme à un rythme accéléré. «Les agences, les annonceurs s’en vont maintenant à Silicon Valley, a-t-il dit. L’industrie ne change à pas à toutes les années, elle change à tous les mois, toutes les semaines, quotidiennement. Nos projections de décembre ne tiennent plus.»

Rappelons que dans la foulé de l’entente avec la LNH, Rogers a sous-traité la diffusion d’une partie des matchs du Canadien à Québecor et son réseau TVA Sports. Elle a aussi une entente avec CBC qui conserve la diffusion des matchs de hockey du samedi, mais en assume les frais de production tout en renonçant aux revenus publicitaires, qui vont dans les poches de Rogers. 

Avec le Globe & Mail

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