Pourquoi Bell a-t-elle acheté CTV ?

Publié le 10/09/2010 à 15:22, mis à jour le 10/09/2010 à 16:44

Pourquoi Bell a-t-elle acheté CTV ?

Publié le 10/09/2010 à 15:22, mis à jour le 10/09/2010 à 16:44

Par lesaffaires.com

Le grand patron de BCE, George Cope. Photo : BCE

Le grand patron de BCE, George Cope, ne se cache pas et affirme ouvertement que Bell a vraiment réalisé le potentiel de la télévision pendant les Jeux olympiques d'hiver de Vancouver qu’elle commanditait.

«Pour la première fois, nous avons vu ces nouvelles technologies et l'impact qu'elles ont eu» sur les téléphones cellulaires, Internet et la télévision, a-t-il dit lors d’une téléconférence.

En fait, Bell n’avait plus le choix. Il fallait se tourner vers cette acquisition, selon plusieurs analystes. «Le monde des communications évolue rapidement. Il ne s'agit plus de vieux téléphones à cadran», affirme Iain Grant, directeur général chez Seaboard Research à Montréal. «Je pense qu'ils ont effectivement réalisé cela. Il s'agit maintenant d’offrir bien d’autres choses.»

«Bell a jugé nécessaire de prendre le contrôle de CTV afin de s'assurer qu'elle ne se fera pas dépasser», alors que ses concurrents augmentent leur offre de contenus, a déclaré Maher Yaghi, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins à Montréal. Ce dernier estime que le prix payé par Bell est comparable à ce que Shaw a payé pour les actifs de Canwest.

Cette transaction n’est pas sans rappeler la percée initiée par l'ancien chef de la direction de BCE Jean Monty qui a formé Bell Globemedia en 2000. Son successeur Michael Sabia et prédécesseur de Cope n’y a pas cru et n’a cessé de diminuer la participation de BCE dans Bell Globemedia. «Ils ont passé neuf années à essayer de se dissocier de cette vision, mais je pense que Monty avait raison», dit Grant.

Aujourd’hui, avoir le plein contrôle sur du contenu est beaucoup plus attrayant et profitable avec la prolifération des nouveaux médias estime M. Cope. À l'époque, «le contenu était diffusé sur un seul écran, il est maintenant disponible sur trois écrans, sinon quatre», dit-il.

 

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