Péréquation : le cheval de bataille de Charest

Publié le 15/01/2009 à 00:00

Péréquation : le cheval de bataille de Charest

Publié le 15/01/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
A la veille de son départ pour la capitale fédérale, le premier ministre du Québec a indiqué que les demandes qu'il compte adresser à son homologue fédéral tourneront autour de trois axes: l'aide aux travailleurs et aux communautés, le soutien aux entreprises et le "respect des engagements fiscaux" d'Ottawa à l'égard du Québec.

Il entend être clair sur ce troisième point, alors que son gouvernement s'oppose vivement au plafonnement des versements de péréquation aux provinces défavorisées, dont le Québec fait partie.

A ce sujet, "le gouvernement du Québec va demander au gouvernement de M. Harper de respecter sa parole", a indiqué M. Charest, en se fondant sur des principes plutôt que sur "de l'arbitraire".

Du côté des conservateurs, un proche de Stephen Harper a confié se demander pourquoi, peu avant les élections provinciales, la ministre québécoise des Finances, Monique Jérôme-Forget, avait qualifié de "raisonnables" les changements proposés par le fédéral, si c'était pour ensuite changer d'avis.

M. Harper accueille ses homologues des provinces et les leaders autochtones jeudi et vendredi dans la capitale fédérale pour une seconde fois en deux mois, crise économique oblige.

La réunion permettra de conclure les consultations menées en prévision du budget du ministre des Finances, Jim Flaherty, budget qui doit être déposé le 27 janvier et qui déterminera sans doute la survie du gouvernement conservateur minoritaire.

Outre la péréquation, M. Charest entend profiter de cette rencontre pour faire avancer des dossiers qui traînent depuis quelque temps.

Au sujet de l'assurance-emploi, il demandera un assouplissement des règles d'admissibilité, des programmes de formation pouvant s'étendre au-delà de la dernière prestation reçue par le chômeur et une attention particulière envers les travailleurs âgés.

L'un des ses principaux chevaux de bataille touchera les infrastructures. M. Charest exigera du fédéral plus d'argent, mais surtout, un transfert plus rapide vers les provinces des sommes, trop souvent coincées dans des "dédalles administratifs" à Ottawa, selon lui.

En entretien téléphonique, le porte-parole de M. Harper, Dimitri Soudas, a pour sa part réitéré que les infrastructures demeuraient une priorité des conservateurs.

A son avis, il faut "pouvoir s'assurer que l'argent est bien investi, mais en même temps, il faut s'assurer que l'on ne retarde pas quoi que ce soit".

Fort d'un énoncé économique proposant des mesures pour faire face à la crise, M. Charest se présentera dans la capitale fédérale avec la conviction qu'on ne peut l'accuser d'arriver les mains vides.

Il croit que le gouvernement de Stephen Harper ne pourra renvoyer la balle au Québec en demandant à la province d'implanter elle-même des mesures pour stimuler l'économie, puisqu'elle aura déjà fait ses devoirs.

Même s'il arrive avec une importante liste de dossiers qu'il souhaite aborder à la rencontre fédérale-provinciale, Québec entretient peu d'espoir de voir des avancées significatives émerger de cette réunion au sommet.

Une source gouvernementale près de M. Charest a confié que les attentes étaient "minimales" à l'égard de cette rencontre.

En point de presse, M. Charest a d'ailleurs indiqué qu'il faudra attendre le budget fédéral avant de constater si ses demandes auront été entendues.

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