Paulson et Bernanke défendent leur demi-tour

Publié le 18/11/2008 à 00:00

Paulson et Bernanke défendent leur demi-tour

Publié le 18/11/2008 à 00:00

Ne disposant que de la moitié des 700 milliards qu’il avait demandé au Congrès, dans une conjoncture qui s’était dégradée, Henry Paulson a changé de stratégie.

C’est ainsi qu’il a décidé plutôt de cibler des injections de capital. Un montant de 250 milliards de dollars américains a ainsi été affecté à la recapitalisation du secteur financier.

C’est la stratégie qu’il continue de recommander à ce jour à la prochaine administration qui prendra le relai en janvier prochain.

Si ces efforts ont permis d’éviter l’effondrement du système financier, ils n’ont pas suffi à remettre à flots le marché du crédit et à restaurer une conjoncture normale.

C’est ce que confirmera Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale qui s’inquiète encore de la paralysie au niveau des émissions d’obligations ou de papier commercial de la part des entreprises.

Il fait toutefois un appel aux banques pour qu’elles ne serrent pas la vis excessivement, tenant compte des besoins de financement de leurs clients.

Changement d'approche

Ben Bernanke suggère que les banques étoffent leurs services de soutien au secteur hypothécaire, qu’elles revoient leurs politiques de distribution de dividendes et de rémunération des cadres.

Devant la difficulté à contrer cette crise, Henry Paulson juge plus prudent de ne pas jouer toutes ses cartes d’un coup et a décidé de ne pas utiliser le solde des 350 milliards de dollars qui lui restent, laissant le soin à l’administration Obama de terminer le travail.

Il insiste toutefois pour que le choix de capitalisation l’emporte à nouveau sur les rachats d’actifs.

Henry Paulson a aussi fortement soutenu des actions pour restaurer le marché de la titrisation qui ne fonctionne plus, réduisant l’accès au crédit pour les demandeurs d’hypothèques, de cartes de crédit et de fonds de roulement pour leurs entreprises.

Désaccords

Des divergences de vue sont apparues au moment du témoignage de Sheila Bair, présidente de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC).

Elle souligne que les stratégies mises en oeuvre pour limiter les saisies immobilières ne suffiront pas à réduire le rythme de ces saisies même si elles permettront d’en éviter 1,5 millions.

Selon le site Marketwatch, Sheila Bair aurait demandé au Congrès qu’une partie des 700 milliards de dollars américains du plan de sauvetage soit affectée à son plan d’aide aux ménages surendettés. Une idée à laquelle Henry Paulson se serait fortement opposé, privilégiant l’option de recapitalisation des banques et l’accès au crédit.

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