Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, dit craindre que les États-Unis ne s'apprêtent à déposer des accusations contre lui, tout en promettant que son site demeurera actif en dépit de ce qu'il a appelé une campagne de salissage.

Assange a fait ces commentaires depuis Ellingham Hall, un manoir champêtre de 10 pièces qui appartient à un de ses partisans et où il doit demeurer sous caution pendant qu'il tente de bloquer son extradition vers la Suède, où des accusations de viol et d'agression sexuelle pèsent contre lui.

Assange a affirmé aux journalistes de la télévision qu'il est victime d'une campagne de salissage et de ce qui semble être une enquête secrète par un grand jury contre lui ou contre son organisation. Il n'a pas fourni d'autres détails, mais a révélé avoir retenu les services d'avocats américains.

Assange a maintes fois répété craindre que les États-Unis ne s'apprêtent à déposer des accusations en lien avec la publication par WikiLeaks de quelque 250 000 dépêches diplomatiques du département d'État américain, ce qui a choqué et gêné des représentants américains partout dans le monde.

Les autorités américaines font actuellement enquête sur WikiLeaks. Si des accusations sont déposées, la cause pourrait voir s'affronter la volonté du gouvernement de protéger des informations confidentielles et les libertés de presse et d'expression garanties par la Constitution américaine.

Washington croit que WikiLeaks a obtenu les documents de Bradley Manning, un soldat qui est actuellement incarcéré en lien avec cette affaire. Lors d'une apparition à la télévision américaine vendredi matin, Assange a indiqué n'avoir jamais entendu le nom de Manning avant qu'il ne soit mentionné dans la presse. Toutefois, lors de son entrevue à Ellingham Hall, il avait déclaré que Manning était "la seule personne, la seule de nos sources militaires, qui ait été mise en accusation".