FCCQ : l'absence de déficit surprend

Publié le 14/01/2009 à 00:00

FCCQ : l'absence de déficit surprend

Publié le 14/01/2009 à 00:00

«Un déficit zéro est un signe de bonne gestion mais ne doit pas devenir une religion. Si la situation économique se détériore, Québec pourrait envisager un déficit qui, dans ce contexte, serait sain, naturel et nécessaire», commente l’économiste de la FCCQ, Jean Laneville, qui pense que l’équilibre des comptes est un objectif «ambitieux».

Cependant, cette apparente absence de déficit traduit un «déficit technique» puisque, pour l’exercice en cours, Québec puise dans un fonds de réserve pour boucler le budget. La ministre des finances, Monique Jérôme-Forget, pourrait avoir recours à nouveau à ce fonds pour clôturer le prochain exercice.

Quand aux autres mesures l’énoncé économique, elles ne surprennent pas la FCCQ car ce sont bien celles qui avaient été proposées lors de la campagne électorale de 2008.

Malgré tout, la hausse prévue du salaire minimum de 50 cents à 9 dollars en 2009, suivant une hausse de 50 cents en 2008 et précédant une autre équivalente en 2010, sera ressentie comme un «choc» pour les entreprises.

«Les entreprises sont prises au piège en raison de la pénurie de main d’œuvre et seront forcées de perdre sur leurs marges pour payer ces hausses. En plein ralentissement économique, c’est particulier…. », commente Jean Laneville.

Quant à l’élargissement du plan de dépenses d’infrastructures, il est bienvenu, même si sa mise en œuvre en temps annoncé reste un point d’interrogation.

«Plusieurs projets se chevauchent et Québec devra faire preuve de leadership pour coordonner tous les projets et s’assurer qu’ils soient exécutés en temps voulu», explique Jean Laneville. Un éventuel retard dans la mise en œuvre affaiblirait le plan de relance de Québec.

Par ailleurs, la FCCQ se réjouit des mesures d’étalement pour les plans de retraite des entreprises, ainsi que du milliard de dollars accordé à la Société Générale de Financement qu’il qualifie de «milliard placé au bon endroit» et qui aidera les entreprises confrontées au resserrement du crédit.

Quant au crédit d’impôt aux particuliers pour les rénovations de maisons, Jean Laneville estime qu’il ne touchera que les ménages à fort revenus capables de s’engager dans de telles dépenses. Les ménages aux finances plus restreintes ne s’y engageront pas dans le contexte économique incertain qui prévaut. Il doute donc de l’impact final de cette mesure sur le niveau d’activité dans le secteur de la construction résidentielle.

À la une

Bourse: Wall Street termine en hausse

Mis à jour il y a 56 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a pris plus de 100 points mardi.

Tesla: chute de 55% du bénéfice net au 1T

16:38 | AFP

Les ventes de véhicules électriques toujours «sous pression», dit le groupe.

Ă€ surveiller: Metro, Gildan et American Express

Que faire avec les titres de Metro, Gildan et American Express? Voici des recommandations d'analystes.