[Photo : Bloomberg]
Le quotidien anglophone montréalais The Gazette va écoper dans la vague de compressions de dépenses menée par son propriétaire Postmedia Network. Le journal verra son nombre de sections diminuées et sa production se concentrera sur l’analyse plutôt que sur les nouvelles brutes.
Ces changements sont la suite logique d’une restructuration chez Postmedia, qui vise à diminuer ses dépenses de 120 M$ dans le cadre d’un plan triennal. L’entreprise, composée des journaux ayant appartenu à la défunte CanWest, se débat entre des revenus en baisse et une dette de 480 M$.
Déjà, Postmedia a fermé son service de nouvelles, établi à Ottawa, et centralisé des activités de mise en page et d’édition dans la région de Hamilton, en Ontario. L’entreprise a aussi refinancé une dette de 280 M$ pour gagner du temps. C’est sans compter que le quartier général du National Post à Toronto a été vendu pour 24 M$. Le quotidien devra maintenant se trouver des locaux dans le centre de la métropole ontarienne.
Postmedia se tourne maintenant vers ses 10 journaux qui desservent autant de villes du pays. Pendant que les revenus de la publicité imprimée glissent, ceux provenant des médias numériques ne parviennent pas à compenser.
Postmedia a perdu 12,1 M$ lors du dernier trimestre, par rapport à la perte de 2,7 M$ encaissée il y a un an.
L’éditeur de The Gazette, Alan Allnutt, a écrit à ses lecteurs ce mardi que le journal cesserait de se concentrer sur les nouvelles et offrirait davantage d’analyse en échange. Aussi, tout cela se fera avec moins d’espace, le journal passant de trois à deux sections les jours de semaine. Un premier cahier se concentrera sur l’actualité du jour, alors que le deuxième offrira de l’analyse approfondie sur des sujets clés, avec une cible différente chaque jour.
Par contre le site Internet du journal sera redessiné pour offrir plus de nouvelles brutes pendant le jour.
D’autres des publications du groupe ont pris des directions différentes. Par exemple, le Edmonton Journal a décidé de sous-traiter son impression, ce qui mène à l’élimination de 70 emplois.
Avec le Globe and Mail.
