Train: une coalition d'entreprises demande à Ottawa de régler la crise

Publié le 18/02/2020 à 10:57

Train: une coalition d'entreprises demande à Ottawa de régler la crise

Publié le 18/02/2020 à 10:57

Par François Normand

Des manifestants autochtones près de Belleviille, en Ontario. (Photo: Lars Harberg/ La Presse canadienne)

Une coalition d’une vingtaine de grandes entreprises dont ArcelorMittal, J.D. Irving et Maple Leaf, ainsi que des associations manufacturières exhortent Ottawa de rétablir le transport ferroviaire au Canada le plus vite possible.

Ce matin en conférence de presse et dans un communiqué conjoint, Dennis Darby, PDG de Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC), Curtis Frank, président et chef de l’exploitation des Aliments Maple Leaf, et Ian Anderson, président de CKF, ont demandé au gouvernement fédéral «d’intervenir et de prendre action immédiatement pour mettre fin aux blocages qui ont des impacts dévastateurs sur les entreprises».

Pour chaque journée additionnelle de blocage, 425 millions de dollars de produits issus du manufacturier canadien ne sont pas expédiés. Au Québec seulement, on parle 120 M$ par jour au Québec, a indiqué pour sa part Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ).

«L’arrêt du service du CN représente une perturbation majeure pour tous les consommateurs et toutes les industries qui reçoivent ou expédient des produits fabriqués par des Canadiens. Nous encourageons toutes les parties impliquées à trouver une solution rapidement», indique le conglomérat J.D. Irving.

En 2016 (la donnée la plus récente), la part du trafic de marchandises du secteur manufacturier se chiffrait à environ 4 600 wagons par jour, pour un total de 1,62 million de wagons par année.

Les produits issus du manufacturier représentent près de la moitié du volume des chargements des trains au Canada.

Selon cette coalition, les impacts négatifs des interruptions ont un réel effet sur l’économie et «se font ressentir à travers toute la chaîne d’approvisionnement». De plus, chaque jour d’interruption du transport ferroviaire demandera trois à quatre jours pour rattraper le retard.

«Le transport est essentiel pour les entreprises comme les personnes. Des mines jusqu’à la maison, nous sommes tous impactés par l’interruption du train. Nous espérons qu’une solution pacifique sera trouvée rapidement et croyons que la confiance, la collaboration et la communication seront des éléments essentiels à cette solution», affirme Éric Deschenes, directeur général national et chef du secteur d’activité électrification chez ABB Canada.

 

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