CAE tarde à vendre sa division minière, mais ne s'en inquiète pas

Publié le 26/05/2015 à 16:44

CAE tarde à vendre sa division minière, mais ne s'en inquiète pas

Publié le 26/05/2015 à 16:44

Par La Presse Canadienne

Même si elle n'a toujours pas trouvé d'acheteur pour sa division minière, la société québécoise CAE (TSX:CAE) n'a pas l'intention de précipiter quoi que ce soit pour conclure une transaction rapide.

L'entreprise, qui avait annoncé son intention lors de son assemblée des actionnaires dans le cadre d'une révision stratégique en août dernier, s'attendait à avoir conclu une transaction à la fin de son exercice terminé le 31 mars.

En conférence téléphonique afin de discuter des résultats du quatrième trimestre, mardi, le président et chef de la direction de CAE, Marc Parent, a dit ne pas s'inquiéter du dépassement de l'échéancier.

«On peut dire que ça duré plus longtemps que ce à quoi je m'attendais, mais quand on dit que ce n'est pas une vente de feu, c'est ce qui arrive», a-t-il affirmé.

CAE désire se départir de ses activités minières afin de se concentrer davantage sur ses principaux secteurs, soit les simulateurs de vols et la formation dans le transport aérien, la défense et la sécurité ainsi que la santé.

La division minière compte environ 200 employés dans le monde, dont 25 à Montréal. Même si elle est rentable, ses revenus ont fléchi de six pour cent lors de l'exercice 2015 pour s'établir à 34,6 millions $.

«Nous avons des emplois (dans cette division) et nous voulons nous assurer d'avoir une transaction fidèle aux valeurs de la compagnie et qui est bonne pour nos travailleurs», a dit M. Parent. 

Des acheteurs potentiels sont intéressés, a fait valoir la direction de l'entreprise établie à Montréal, qui n'a toutefois pas voulu dévoiler d'autres détails dans ce dossier. 

À la hauteur des attentes

Quant à sa performance financière, CAE - qui compte plus de 8000 employés dans 35 pays - a répondu aux attentes des analystes en dévoilant des revenus records au quatrième trimestre ainsi que des profits en hausse.

Son chiffre d'affaires a bondi de 9,7% pour s'établir à 631,6 millions, alors que son bénéfice net a été de 67,7 millions $, ou 24 cents par action, en hausse de 13%.

Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient sur des recettes de 624,4 millions $ ainsi qu'un bénéfice par action de 24 cents.

De son côté, le bénéfice d'exploitation a affiché une progression de 22% par rapport au quatrième trimestre de l'an dernier pour atteindre 105,4 millions $. La marge s'est établie à 16,7%, en hausse de 1,6 point de pourcentage.

Par secteur, les revenus ont grimpé dans les secteurs civil, de la défense ainsi que de la santé, respectivement de 14%, 2% et 34%.

«Notre secteur civil a obtenu une croissance à deux chiffres des recettes et une marge opérationnelle plus élevée pour l'exercice, en dépit d'un taux d'utilisation de nos centres de formation moins élevé que prévu», a souligné M. Parent.

L'analyste Steve Arthur, de RBC Marchés des capitaux, a expliqué dans une note que la performance des secteurs militaire et de la santé avait surpassé ses attentes, ajoutant que les marges étaient plus élevées que prévu. 

Pour 2015, les profits ont été de 204,7 millions $, contre 191,1 millions $ en 2014, alors que le chiffre d'affaires s'est établi à 2,25 milliards $, comparativement à 2,1 milliards $ l'année précédente. Le carnet de commandes consolidé a quant à lui atteint un nouveau sommet, à 5,36 milliards $. 

En ce qui a trait à l'exercice 2016, M. Parent a dit s'attendre à ce que tous les secteurs d'activité affichent une croissance. Elle devrait toutefois être plus marquée du côté civil. 

«Les dépenses d'investissement devraient être de 100 millions $, ce qui est moins que notre prévision initiale de 150 millions $, a fait remarquer M. Arthur. Cela devrait améliorer le bilan financier de l'entreprise.»

En après-midi, à la Bourse de Toronto, l'action de CAE cotait à 15,23$, en baisse de neuf cents, ou 0,59%.

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