Vancouver est en tête pour le risque de bulle immobilière

Publié le 27/09/2016 à 10:56

Vancouver est en tête pour le risque de bulle immobilière

Publié le 27/09/2016 à 10:56

Par AFP

Vancouver, Londres et Stockholm arrivent en tête du classement des villes où le risque de bulle immobilière est le plus élevé, selon une étude publiée mardi par la banque UBS, qui souligne l'impact des taux d'intérêt bas.

Dans un environnement où plus d'un tiers des emprunts d'Etat se traitent avec un rendement négatif, les investissements dans les actifs dits tangibles restent recherchés, ont expliqué les auteurs de cette étude.

«Il est donc à peine étonnant que les marchés immobiliers soient de nouveau en train de surchauffer, quelques années seulement après la dernière grande vague globale de correction», a fait valoir Claudio Saputelli, directeur de l'immobilier mondial au sein de la division de gestion de fortune de la banque suisse, en préambule de l'étude.

Plusieurs grands centres financiers donnent des signes de «surévaluation significative», selon la seconde édition de cette étude annuelle intitulée «Indice mondial UBS des bulles immobilières».

Parmi les villes où le risque est élevé figurent aussi Sydney, Munich et Hong Kong, suivies par San Francisco et Amsterdam.

Les valorisations sont également tendues mais dans une moindre mesure à Zurich, Paris, Genève et Francfort.

«Ce que ces villes ont en communs sont les taux d'intérêt excessivement bas, qui ne sont pas cohérents avec les performances robustes de leur économie réelle», a pointé Claudio Saputelli.

Le cas de la zone euro, où la politique monétaire ne peut pas s'ajuster aux différences macroéconomiques entre tous ses pays membres, en fournit l'illustration.

Toutes les grandes villes européennes étudiées sont surévaluées, à l'exception de Milan, l'impact se faisant également ressentir chez les autres pays membres de l'Union Européenne, contraints d'adapter leur politique monétaire à celle de la zone euro.

Pour quantifier le degré de surévaluation, les auteurs de l'étude se sont appuyés sur une série d'indicateurs, dont le temps nécessaire à une personne hautement qualifiée travaillant dans le secteur des services pour acheter un appartement de 60 mètres carrés.

Même les personnes qui gagnent le double du salaire moyen à Hong Kong peinent à acheter un appartement de cette taille.

Bien que les prix aient décliné de près de 10% depuis leur pic de mi-2015, cette ville se trouve dans une phase de correction sur fond de décélération des perspectives économiques, le reflux restant cependant «modeste» au regard de la forte hausse depuis 2003.

A Vancouver, à l'inverse, les prix n'ont cessé de grimper, augmentant de plus de 25% depuis fin 2014 alors que la faiblesse du dollar canadien a stimulé la demande des investisseurs asiatiques. Les conditions de crédit souples ont également contribué à compenser le ralentissement économique liés à la baisse des matières premières, ont ajouté les auteurs de l'étude, qui jugent le risque de correction sur le marché immobilier «très élevé».

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