Le président et chef de la direction Pierre Duhaime. Photo : lesaffaires.com

Le géant mondial de l'ingénierie SNC-Lavalin poursuivra son siècle de croissance en s'ajustant aux changements des conditions du marché, incluant le mouvement vers une société sans carbone, a indiqué le président et chef de la direction Pierre Duhaime.

La société montréalaise a doublé son effectif en moins d'une décennie. Depuis 2000, ses revenus ont quadruplé à 6,1 milliards $ en 2009 et son bénéfice net s'est multiplié par 15 pour atteindre 360 millions $.

Ses futurs succès seront réalisés en suivant de près les tendances de l'économie mondiale, a expliqué M. Duhaime lors d'une allocution devant la tribune du Conseil des relations internationales de Montréal.

"Pour SNC-Lavalin, les changements tant socio-économiques que démographiques, comme une société sans carbone, représentent des occasions de croissance incroyables et nous comptons bien en profiter", a-t-il déclaré.

"Pour nous, le changement est tout simplement un vecteur de croissance."

PLUS : Voyez, en vidéo, le point de presse de Pierre Duhaime

M. Duhaime n'a pas fait référence à l'offre de son entreprise pour acquérir Énergie atomique du Canada limitée (EACL).

La société croit que l'acquisition d'EACL pourrait lui permettre de tirer profiter d'une croissance attendue de la demande mondiale pour l'énergie nucléaire pour combattre le réchauffement de la planète et le besoin de rénover les usines vieillissantes, particulièrement en Ontario.

Le gouvernement fédéral devrait annoncer le résultat de son appel d'offres d'ici la fin de l'année.

Tandis que les pays en développement jouiront d'une solide croissance pour les années à venir, l'Amérique du Nord et l'Europe représenteront malgré tout plus de la moitié de la production économique mondiale ou du produit intérieur brut (PIB).

"Le PIB per capita dans ces deux régions devrait demeurer beaucoup plus élevé qu'aucun autre dans le monde. Des régions restent donc un marché important en 2014, que nous continuerons à servir bien évidemment."

SNC s'attend en outre à continuer à prospérer grâce à la hausse de la consommation de pétrole et de cuivre.

La demande de pétrole devrait être de 86 millions de barils par jour en 2010, pour ensuite croître d'environ deux pour cent chaque année, malgré les énergies vertes et les efforts d'efficacité énergétiques mis de l'avant par les gouvernements.

La production mondiale de cuivre devrait aussi progresser d'environ deux pour cent annuellement.

Les besoins en matière d'infrastructures restent une solide occasion d'affaires pour SNC, grâce aux pays en développement qui construisent de nouvelles routes et des usines d'eau, tandis que les pays plus développés comme le Canada réparent leurs installations vieillissantes.

Selon M. Duhaime, la demande mondiale pour les infrastructures est évaluée à 40 000 milliards $ au cours des 25 prochaines années.

"Les défis pour réaliser tous ces projets sont multiples mais les plus importants sont la capacité de financement des gouvernements et l'efficacité gouvernementale", a-t-il précisé.

L'action de SNC prenait mercredi après-midi 88 cents à la Bourse de Toronto, pour se transiger à 52,28 $.