Série d'incendies suspects chez Georges Marciano

Publié le 16/03/2012 à 12:56, mis à jour le 16/03/2012 à 17:04

Série d'incendies suspects chez Georges Marciano

Publié le 16/03/2012 à 12:56, mis à jour le 16/03/2012 à 17:04

Michel Bensmihen dit ignorer pourquoi quelqu'un en voudrait à Georges Marciano, qui a acquis pas moins de 18 immeubles historiques dans le Vieux-Montréal de 2006 et 2009, pour plus de 80 millions. Depuis janvier, les compagnies à numéros qui détiennent les édifices sont officiellement présidées par sa conjointe Sascha Romer, une Montréalaise de 29 ans. Selon nos sources, elle a pris en main la gestion des affaires courantes de l'entreprise Gestion 507, qui administre les immeubles.

Il a été impossible de joindre le couple, leur boîte vocale étant pleine. Michel Bensmihen refuse d'aider LesAffaires.com à les contacter.

Des résidents inquiets

Parmi les locataires aux étages supérieurs du 11 à 21, plusieurs sont préoccupés par ces incendies suspects et certains sont partis. Deux résidents ont contacté LesAffaires.com, mais tiennent à rester anonymes par crainte de représailles. «Est-ce une vengeance envers M. Marciano, un promoteur qui désire la bâtisse, un pyromane? Les locataires qui n'ont pas encore quitté sont très inquiets pour leur vie car il est probable que la personne qui a mis le feu va recommencer», écrit l'un d'eux dans un courriel.

Plusieurs commerçants occupent le rez-de-chaussée du 11 à 21, Notre-Dame Ouest, dont Moshé Simon. Tout son inventaire a été endomagé par la fumée. Mais il assure que la réaction de Gestion 507 a été impeccable après l'incendie. «Pour moi, Marciano, tous ses locataires sont comme ses enfants, dit-il. Pour le dernier chèque du loyer, la compagnie m'a dit qu'il n'y avait pas de problème, de prendre mon temps. Ils sont humains.»

Propriétaire de la boutique de chaussures Felix Brown du 13, Notre-Dame Ouest, Nathalie Labelle a assisté en direct à l'incendie qui a ravagé le sous-sol de son magasin, le 15 février à 10 heures du matin. «J'était devant le magasin; je voyais la fumée sortir par la porte, raconte-t-elle. Les pompiers sont entrés avec des scies mécaniques...» Ils ont ouvert un trou béant dans son plancher pour faire sortir la fumée et son établissement est toujours fermé. «J'ai une perte totale de 125 000 $. Ma marchandise était tout emboucanée; c'est une catastrophe.»

La commerçante assure néanmoins qu'elle a «eu un très bon rapport» avec le propriétaire.

Ce n'est cependant pas le cas des locataires du haut, qui habitent l'immeuble ou y ont installé leurs bureaux. Selon plusieurs d'entre eux, Gestion 507 n'a pas fait preuve du même empressement à réparer les dégâts dans leurs appartements. «J'ai deux portes qui ont été cassées dans ma propre résidence», dit David Ghavitian, un avocat ayant sa résidence et son bureau au 15, Notre-Dame Ouest, à l'étage. Les pompiers ont dû les défoncer en son absence pour s'assurer que le feu ne s'était pas propagé à son niveau. «Personne n'a encore communiqué avec moi pour me dire quand elles seront réparées.»

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