Le marché immobilier à Montréal se stabilise graduellement, d'après les Services immobiliers Royal LePage.

Ainsi, le prix des propriétés a diminué dans certains secteurs au premier trimestre par rapport au trimestre précédent. Par exemple, le prix moyen d'une maison individuelle de plein-pied a diminué d'un point de pourcentage à Brossard et celui des condos, a baissé de 2 % à 3 % à Pierrefonds, dans Rosemont-Petite-Patrie et dans Ville-Marie.

Quant aux maisons à deux étages, leur prix moyen a connu une diminution trimestrielle de 6 % à Boucherville, de 5 % à Laval, et de 10 % sur le Plateau-Mont-Royal.

La pression sur les prix s'estompera graduellement et l'inventaire continuera d'augmenter, selon Dominic St-Pierre, directeur des services immobiliers Royal LePage pour la région du Québec. « On voit de moins en moins d'offres multiples et les gens ont plus de temps pour évaluer leur choix et prendre une décision éclairée », note-t-il.

Selon l'étude de Royal LePage, le prix moyen d'une maison individuelle de plain-pied a connu toutefois une hausse de 7,6 % par rapport au premier trimestre de 2010 pour se situer à 276 343$. Le prix d'une maison standard à deux étages a augmenté de 3,9 % en un an, à 392 469$ alors que le prix moyen d'un appartement standard en copropriété s'est établi à 223 789$, une hausse de 8,7 %.

« L'anticipation de l'entrée en vigueur des nouvelles règles en matière d'emprunt hypothécaire combinée aux taux d'intérêt bas et une conjoncture économique favorable font des premiers acheteurs un des principaux moteurs de la croissance, » explique Dominic St-Pierre, directeur des services immobiliers Royal LePage pour la région du Québec.

Le stress test des clients

Par ailleurs, d'après BMO Banque de Montréal, les clients qui souhaitent devenir propriétaire ou changer de demeure devraient, à l'instar des institutions financières, effectuer un test de tension (stress test) sur leur budget.

« Par exemple, si (leur) taux augmente ne serait-ce que d'un pour cent, pour passer de 5% à 6 %, (ils devront) verser 146 $ de plus par mois pour une hypothèque de 250 000 $ ayant une période d'amortissement de 25 ans », indique Katie Archdekin, chef, produits hypothécaires, BMO Banque de Montréal.

D'après la spécialiste, les clients qui en ont les moyens peuvent envisager de réduire leur période d'amortissement de leur prêt hypothécaire. « En raccourcissant (leur) période d'amortissement de 30 à 25 ans sur une hypothèque de 250 000 $, (ils peuvent) épargner plus de 55 000 $ en frais d'intérêt, avec un prêt à taux fixe de cinq ans à 6 % », fait-elle valoir.