Le FMI met le Canada en garde contre une bulle immobilière

Publié le 31/10/2011 à 14:05, mis à jour le 31/10/2011 à 14:36

Le FMI met le Canada en garde contre une bulle immobilière

Publié le 31/10/2011 à 14:05, mis à jour le 31/10/2011 à 14:36

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

Le FMI a mis en garde lundi contre les risques que ferait courir à l'économie canadienne la croissance de l'endettement des ménages, déjà à un niveau record, et celle des prix de l'immobilier.

Un rapport préliminaire du Fonds monétaire international, publié à l'issue d'une mission au Canada, juge les perspectives à moyen terme "dans l'ensemble" favorables, alors que la croissance est devenue plus modérée après le vif redressement au sortir de la crise.

Il considère "approprié que la politique budgétaire s’oriente vers un rééquilibrage" après une relance efficace.

Cependant, "les risques de décélération dominent en raison d'une conjoncture extérieure difficile", estime le Fonds, qui prévoit une croissance de 2% en moyenne en 2011 et 2012, limitée par la faiblesse de la demande chez les partenaires commerciaux du Canada, la vigueur du dollar canadien et l'ajustement budgétaire.

Le FMI n'exclut pas que l'endettement des ménages et les prix des logements continuent à augmenter "beaucoup plus vite que le revenu disponible" et que de nouvelles mesures s'imposent "pour éviter un ajustement plus perturbateur à l'avenir". 

"Une correction du marché immobilier, déclenchée par exemple par un choc externe entraînant des pertes d’emplois significatives et/ou une forte chute des prix d’actifs, pèserait sur la consommation et sur l’activité dans la construction", indique le Fonds.

Pour réduire l'impact de tels événements potentiels, le FMI suggère l'augmentation de l'apport initial pour les emprunts immobiliers et un durcissement supplémentaire du ratio endettement/revenu.

Par ailleurs, "une politique monétaire accommodante restera appropriée pendant un certain temps en raison de la stabilité des anticipations d’inflation, de l’existence de capacités inemployées, du freinage budgétaire à venir et de risques externes accrus", estime le FMI, notant que le taux directeur de la banque centrale reste à 1% depuis septembre 2010.

"Une marge subsiste pour assouplir encore la politique monétaire en cas d’affaiblissement de l’économie" et la Banque du Canada devrait "réagir rapidement à un resserrement éventuel de la liquidité dans un scénario d’aggravation des turbulences financières internationales".

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