60 secondes avec : Marco Dodier, DuProprio


Édition du 28 Novembre 2015

60 secondes avec : Marco Dodier, DuProprio


Édition du 28 Novembre 2015

Par Matthieu Charest

Marco Dodier, président et chef de la direction de DuProprio.

Le 3 octobre, le président de l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ), Robert Nadeau, s'opposait dans Les Affaires à certains aspects du rapport du ministère des Finances sur «l'application de la Loi sur le courtage immobilier» et traçait un parallèle entre Uber, Airbnb et DuProprio. Pourquoi votre entreprise souhaite- t-elle répliquer à l'OACIQ ?

Quand l'OACIQ et la Fédération des chambres immobilières du Québec ont publié un mémoire et un communiqué de presse, ils ont sous-entendu qu'il fallait élargir la portée de la loi sur le courtage sous le couvert de la protection du public. Nous, nous voulons dire «attendez un peu, la vente sans intermédiaire a toujours existé, c'est un droit fondamental». Élargir la loi, c'est une façon pour l'OACIQ de maintenir son monopole et de rendre difficile l'apparition de modèles comme celui de DuProprio. La loi est correcte comme elle est, c'est-à-dire pour protéger le public. Et c'est important. À mon avis, la mission de l'OACIQ est de protéger le public, pas de faire la promotion du courtage. L'organisme semble dire que nous ne sommes pas encadrés. Ce n'est pas vrai. Nous sommes régis comme toutes les autres entreprises de service. Mais nous, contrairement aux courtiers, nous ne faisons pas de représentation et n'engageons pas de négociations.

Que pensez-vous de la comparaison entre Uber, Airbnb et DuProprio ?

Je trouve que c'est un amalgame extrêmement boiteux. Dans ce que nous offrons, il n'y a pas de zone grise. Nous proposons de la visibilité à nos clients et les aidons dans leur mise en marché, grâce à notre site Web et à la prise de photos, notamment. Puis, nous offrons des formations sur la façon de préparer une visite libre ou d'utiliser Facebook et Twitter dans une stratégie de vente, par exemple. De plus, nous donnons des conseils. Si nous avons une question d'ordre juridique, c'est un notaire qui répond. Les grands promoteurs immobiliers ont des équipes qui travaillent sur la mise en marché. Ce ne sont pas des courtiers pour autant.

Selon vous, pourquoi votre entreprise est-elle visée par ces critiques ?

Avant nous, c'était un marché de quasi-monopole. Soit les gens devaient se débrouiller par eux-mêmes complètement, soit ils embauchaient un courtier. Grâce au Web, nous avons pu créer une nouvelle occasion d'affaires sur le marché. Je crois que les courtiers sont inquiets. Quand les gens choisissent, ils le font entre nous, qui mettons les acheteurs et les vendeurs en contact, et le «bonhomme Sept-Heures», qui dit que si un courtier n'est pas engagé, tout va mal se passer. Les courtiers essaient de miner la confiance des consommateurs. Les protections offertes par les courtiers, auxquelles l'OACIQ fait référence, c'est un fonds d'indemnisation au cas où un courtier commettrait une erreur ou une fraude. Pour le reste, comme les vices cachés, il n'y a pas plus de protection offerte par un courtier. Au lieu de faire peur au monde, l'OACIQ devrait plutôt se regarder le nombril et se demander pourquoi seulement 28 % [selon le Baromètre des professions 2013 de Léger] des gens font confiance aux courtiers immobiliers.
«La vente sans intermédiaire a toujours existé, c'est un droit fondamental» - Marco Dodier, DuProprio

Diplômé en génie de l'Université du Québec à Trois-Rivières, Marco Dodier a été président de Gesca Investissements numériques (Power Corporation) et président de Cyberpresse (Lapresse.ca). Il a également créé w.illi.am/, une firme de marketing numérique, et fondé Cesart, aujourd'hui Bell Solutions Web. Il est entré chez DuProprio en 2009.

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