La récréation est terminée dans l'immobilier résidentiel


Édition du 07 Décembre 2013

La récréation est terminée dans l'immobilier résidentiel


Édition du 07 Décembre 2013

À l'occasion d'une conférence sur les perspectives du marché de l'habitation, Les Affaires s'est entretenu avec Kevin Hughes, économiste principal de la Société canadienne d'hypothèques et de logement pour le Québec.

Les Affaires - La construction résidentielle a connu en 2013 sa pire performance depuis une décennie. La récréation est-elle terminée pour les vendeurs ?

Kevin Hughes - Les mises en chantier auront chuté de 22 % en 2013. On voyait cette situation venir depuis longtemps. Ce recul est important, mais il représente une réaction normale, compte tenu des très grandes années de construction que l'on a connues.

L.A. - Est-ce le signe d'un fort ralentissement de la demande ?

K.H. - Oui, de manière concomitante, on observe que le marché de la revente se détend de façon importante. Depuis le début de l'année, on parle d'un recul de 5,5 % du nombre de transactions par rapport à 2012 au Québec. L'offre en est venue à excéder la demande.

L.A. - Est-ce le retour à un marché d'acheteurs ?

K.H. - Ces dernières années, le marché avantageait les vendeurs. Aujourd'hui, on peut parler d'une situation d'équilibre, et même parfois à l'avantage des acheteurs. C'est le cas en particulier dans le segment des logements en copropriété. On l'observe dans l'ensemble des six grandes régions métropolitaines du Québec. Dans les autres segments d'habitation, il serait plus juste de parler maintenant de marché équilibré.

L.A. - Cette détente entraînera-t-elle une baisse des prix ?

K.H. - Il est indéniable qu'elle fait baisser la pression. On l'observe dans toutes les catégories d'habitation. On a même constaté des reculs de prix en cours d'année. Mais règle générale, on ne parle pas de chute de prix, mais simplement de ralentissement du taux de croissance des prix. Par rapport à l'année précédente, on estime que les prix auront grimpé de 2,9 % en 2013 et qu'ils augmenteront de seulement 0,7 % en 2014.

L.A. - Cela pourrait-il conduire à une baisse généralisée des prix, comme dans les années 1990 ?

K.H. - Non, ce n'est pas ce qu'on prévoit d'ici la fin de 2014. Le ralentissement actuel est d'abord le résultat de l'ajustement des forces du marché. En conséquence, on table sur des mouvements plus calmes avec une croissance de prix qui s'approcherait de l'inflation. Bien sûr, les choses pourraient se présenter différemment, selon les lieux et les types d'habitation. Mais en général, on ne prévoit pas de scénario catastrophe.

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