La gare Viger remise sur les rails


Édition du 31 Mai 2014

La gare Viger remise sur les rails


Édition du 31 Mai 2014

Après des années de léthargie, le projet de revitalisation de la gare Viger est remis sur les rails. Propriétaire de cet édifice patrimonial depuis 2011, le Groupe Jesta transformera l'ancienne gare-hôtel en bureaux et en espace commercial, tandis que de nouvelles constructions occuperont les terrains vacants de cette vaste propriété. Le projet totalise un investissement de 250 millions de dollars.

Abandonnée depuis 2006, la gare Viger renaît. Déjà, le Groupe Jesta, une entreprise montréalaise qui possède des propriétés immobilières partout dans le monde, y a déménagé son siège social, tout comme sa division informatique, Jesta IS. En octobre, les 180 employés de LightSpeed, une société informatique qui conçoit des logiciels pour le commerce de détail, occuperont les étages supérieurs du château Viger.

«Pour les propriétaires de cette entreprise en forte croissance, il était important de se loger dans des locaux séduisants et bien situés afin de faciliter le recrutement de personnel», dit Anthony O'Brien, responsable du projet chez Jesta, mais aussi partenaire minoritaire avec son père, Philip O'Brien, qui a piloté dans le passé le projet du Centre de commerce mondial.

Un autre locateur est déjà confirmé. Les Brasseurs de Montréal, la première microbrasserie carboneutre au Canada, y ouvrira son troisième bistro-brasserie, avec terrasse, s'ouvrant sur la rue Berri. Pour la copropriétaire de l'entreprise, Denise Mérineau, cet espace de location est extraordinaire. «Avec l'ouverture du CHUM en 2016, ce secteur du Vieux-Montréal est appelé à connaître un boom. En plus, on profitera d'une grande terrasse d'au moins 100 places, une rareté dans le centre de Montréal», dit-elle.

Un projet prudent

Construit de 1896 à 1898 par le Canadien Pacifique, d'après les plans de Bruce Price, l'architecte du Château Frontenac, le château Viger a d'abord été une gare au rez-de-chaussée et un hôtel prestigieux. Mais l'hôtel a fermé en 1935, et la Ville de Montréal a acquis l'édifice pour en faire des bureaux en 1952, puis l'a revendu à des promoteurs privés en 2006, sans appel d'offres, ce qui a fait couler beaucoup d'encre.

Par la suite, les propriétaires de l'édifice ont lancé différents projets qui n'ont jamais vu le jour, en raison de la crise financière. Aujourd'hui, Anthony O'Brien propose un développement à plus petite échelle de ce site de six acres. Son promoteur vante son accessibilité en transport en commun, la bouche de métro la plus proche se trouvant à 180 mètres (station Champ-de-Mars), et en vélo, par la piste cyclable passant sur la rue Berri.

Le site de la gare Viger se divise en deux terrains, l'un de 600 000 pieds carrés, à l'ouest de la rue Saint-Hubert, et l'autre de 400 000 pieds carrés à l'est. Sur les terrains qui servent actuellement de stationnement, Jesta envisage la construction de tours de bureaux et d'appartements locatifs. «On va attendre de voir la demande du marché», dit M. O'Brien.

Groupe Jesta transformera l'ancienne gare-hôtel en bureaux et en espace commercial, tandis que de nouvelles constructions occuperont les terrains vacants.

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