L'effet d'entraînement comme stratégie

Publié le 03/04/2010 à 00:00

L'effet d'entraînement comme stratégie

Publié le 03/04/2010 à 00:00

Le centre-ville de Sherbrooke s'est embelli en un peu plus d'une décennie avec, en prime, une baisse de son taux d'innocupation.

Au cours des années 1990, une vitrine sur trois était vide au centre-ville. Aujourd'hui, le taux d'inoccupation, à 13 %, est revenu à un niveau plus normal. Et depuis le début des années 2000, la valeur foncière y a progressé de près de 190 %.

Un effet d'entraînement

Les autorités municipales ont réussi à faire du centre-ville un pôle administratif, raconte Gilles Marcoux, directeur général de la Corporation de développement du centre-ville de Sherbrooke pour expliquer la métamorphose. Au cours des dernières années, elles se sont efforcées d'accroître la circulation dans ce secteur et d'attirer des consommateurs dans des commerces spécialisés. Pour les décideurs locaux, c'était la planche de salut d'un centre-ville qui avait gravement écopé de la popularité des centres commerciaux pendant les années 1970.

" L'an dernier, 30 000 pi2 de bureaux relevant du gouvernement du Québec devaient se relocaliser, rappelle M. Marcoux. Nous avons discuté avec les promoteurs pour que l'édifice soit construit au centre-ville. " Au final, quatre des six offres proposaient un édifice érigé dans le coeur de Sherbrooke. La Société immobilière du Québec a choisi l'une de ces quatre options. " Nous avons rencontré les promoteurs et nous leur avons fait valoir l'atout que représentent les transports en commun au centre-ville, dit-il. Nous leur avons également donné accès à un terrain de stationnement déjà existant, évitant ainsi au promoteur d'en construire un autre. "

Culture et habitations

La capitale de l'Estrie a également encouragé l'implantation, toujours au centre-ville, d'organismes culturels, tels que le Centre des arts de la scène Jean-Besré, qui regroupe sept organismes voués aux arts. Les décideurs ont aussi favorisé l'habitation, notamment en soutenant la construction de trois résidences étudiantes, qui amenaient une jeune clientèle aux besoins multiples.

Pour rendre son centre-ville plus attrayant encore, Sherbrooke a préparé un programme de subventions à la rénovation commerciale afin de stimuler la venue de commerces et de rendre les établissements en place plus attrayants. Ce programme octroyait de l'aide aux propriétaires qui étaient prêts à faire des travaux d'embellissement. Selon M. Marcoux, les investissements qu'il a générés ont été de 38 millions de dollars, pour des subventions totalisant 2 millions.

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