Immobilier: Qui a le gros bout du bâton?

Publié le 08/07/2011 à 17:00, mis à jour le 08/07/2011 à 15:34

Immobilier: Qui a le gros bout du bâton?

Publié le 08/07/2011 à 17:00, mis à jour le 08/07/2011 à 15:34

Les vendeurs de maison disposent d'un léger avantage, encore aidés par de bas taux d'intérêt et par des premiers acheteurs qui se précipitent sur le marché avant le resserrement des conditions de crédit. Mais l'équilibre se rétablira bientôt. Comment négocier dans ce marché ?

Ah, la belle époque où les visiteurs faisaient leur offre d'achat sur le coin d'une table pendant que d'autres acheteurs faisaient la file sur le trottoir ! Il y a trois ans, c'était vous, dans la queue. Vous n'aviez mis la main sur votre propriété qu'à la suite d'une enchère épique. Aujourd'hui, c'est vous qui vendez. Et vous espérez bien profiter à votre tour de la frénésie des acheteurs qui se bousculeront à votre visite libre.

Ne comptez pas trop là-dessus. À Montréal, et dans une moindre mesure à Québec, le marché immobilier se dirige vers l'équilibre. " Sans être favorable aux acheteurs, le marché sera moins à l'avantage des vendeurs dans la région métropolitaine, estime Bertrand Recher, analyste principal de marché à la SCHL, à Montréal. Il pourrait même atteindre l'équilibre dans le secteur de la copropriété. " À Québec, le marché sera à un peu plus à l'avantage des vendeurs en 2011 et 2012, selon Élisabeth Koulouris, analyste principale de marché à la SCHL, à Québec. " Nous attendons toutefois une légère détente pour les acheteurs ", précise l'analyste.

Dans ce contexte, comment les vendeurs doivent-ils manoeuvrer ? Quelles doivent être les attentes des acheteurs ? Comment faire une bonne affaire ?

Ne cherchez pas les aubaines

Le marché immobilier a beau se rapprocher de l'équilibre, nous sommes encore loin des prix de liquidation. Exception faite des erreurs commises par quelques vendeurs qui ne connaissent pas le marché immobilier.

" Il faut considérer la notion d'aubaine dans une perspective de moyen et long terme ", croit Robert Charron, courtier montréalais affilié au Groupe Sutton-Immobilier. Le courtier montréalais cite l'exemple du secteur de Pointe Saint-Charles, à Montréal. " C'est un quartier en pleine mutation, explique-t-il. Les prix ont déjà commencé à monter. Certaines propriétés peuvent sembler chères, mais si la tendance se maintient, dans 10 ou 15 ans, un acheteur aura probablement fait une bonne affaire. " À Québec, le quartier Saint-Sauveur et le secteur de Vanier offrent encore ce genre d'aubaine, selon Gina Gaudreault, directrice générale de la Chambre immobilière de Québec. " En banlieue, ajoute-t-elle, le Lac Saint-Charles semble intéressant de ce point de vue. " Québec compte également ses quartiers en mutation, comme le secteur D'Estimauville, situé à l'est de Limoilou, dans la Basse-Ville. Une des lignes du projet de tramway de Québec pourrait y passer éventuellement et quelques projets immobiliers sont déjà en marche. C'est un pari à prendre. Tout dépend bien sûr de la qualité de vie que vous recherchez.

Pour vivre dans les autres quartiers, tant à Montréal qu'à Québec, il faut encore être prêt à payer le prix. Le courtier Robert Charron cite l'exemple d'un de ses acheteurs. Ce dernier, un professionnel dans la trentaine, a déniché une petite copropriété de 900 pieds carrés sur le Plateau Mont-Royal. Le prix demandé est de 232 000 dollars. " Il y a des travaux à faire, mais pour le secteur, il serait difficile de trouver une copropriété à un prix inférieur ", dit Robert Charron.

Son client a fait une offre de 217 000 dollars. Audacieux ? " Même dans le marché actuel, je ne présume jamais d'une réponse négative à une première offre, surtout si je sens qu'il n'y a pas beaucoup d'acheteurs en vue. "

 

 

 

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